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À l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre la misère, diverses animations et autres activités de sensibilisation ont eu lieu jeudi après-midi à Bruxelles. Cette année, le "fléau" que représente la surcharge administrative était mis en lumière par les organisateurs. Ils ont souhaité rappeler que "la pauvreté ne surgit pas d'elle-même, elle se fabrique", étant le fruit direct des choix politiques.
Dès 16h00, performances, prises de parole et autres activités de sensibilisation autour de non-accès aux droits ont pris place devant la Bourse, avant que ne débute la "parade aux lanternes", qui clôturait l'événement jusqu'à 20h00.
"Guichet fermé, rendez-vous dans le métavers", ironisait l'inscription apposée sur l'un des guichets en carton fabriqué pour l'occasion. "Moins de démarches, plus de droits", tel était le message clair de la Brussels Platform Armoede et du collectif citoyen "Rendre visible l'invisible", à l'initiative de la mobilisation.
"Véritable obstacle de l'accès aux droits fondamentaux et sociaux pour des milliers de personnes, le phénomène de la surcharge administrative, constitué d'une multitude de démarches complexes et interminables, empêche trop souvent des individus d'obtenir la reconnaissance de leurs droits", ont souligné les organisateurs.
Le caractère "indigne et violent de l'absurdité administrative" plonge certaines personnes plus vulnérables dans des situations gravissimes, estiment-ils. Les personnes concernées qui ne détiennent pas les documents requis se retrouvent bloquées dans un "labyrinthe bureaucratique", devenant invisibles aux yeux de la société. "Elles se voient ainsi privées non seulement des droits qui leur sont dus, mais aussi de leur dignité", continue Rendre visible l'invisible.
"On observe des politiques publiques qui visent de plus en plus la simplification administrative - notamment via la numérisation des services administratifs, mais sans toujours prendre en compte les personnes plus vulnérables, qui manquent précisément d'accès et de connaissances numériques", a conclu Nicolas Descamps, porte-parole du mouvement international ATD Quart Monde.