Partager:
Au Proche-Orient, le 23 mars dernier, des secouristes et travailleurs humanitaires avaient été tués par des tirs israéliens, dans le sud de la bande de Gaza. L'état hébreu avait alors reconnu avoir tiré sur des ambulances parce qu'elle trouvait ces véhicules "suspects". Aujourd'hui, après autopsie, le Croissant-rouge palestinien estime qu'il y a eu clairement "intention de tuer" et demande l'ouverture d'une enquête internationale
Il y a dix jours, le Croissant-Rouge et les Nations Unies déterraient près de Rafah des véhicules, dont une ambulance et un camion de pompiers écrasés au bulldozer. Ensevelis également, quinze corps de secouristes, tous portés disparus depuis une semaine. Les Israéliens se justifiaient en disant avoir tiré sur des terroristes et des véhicules suspects qui roulaient tout feu éteint.
Que s'est-il passé exactement ? Une vidéo semble pourtant contredire la thèse israélienne. Les images ont été prises par un des secouristes et on y voit des ambulances et un camion de pompiers circuler, phares et gyrophares allumés. Le convoi s'arrête à côté d'un autre véhicule garé en bord de roue. Deux hommes sortent, l'un en uniforme d'ambulancier et l'autre avec le gilet de secouriste. Quelques secondes plus tard, des tirs éclatent et l'écran devient noir.
"Bien que les ambulances portaient l'emblème de la protection internationale et que leurs feux étaient allumés, les soldats israéliens de l'occupation ont délibérément ouvert le feu de manière hystérique", dénonce la porte-parole du Croissant.
La vidéo dure 6 minutes 42 secondes et la voix tremblante, le secouriste prie tandis que l'on entend les coups de feu. Sachant son heure venue, il demande pardon à sa mère d'avoir choisi la voie d'aider les gens.
On entend parler hébreu, puis plus rien. Rifat Radwan sera tué comme ses collègues. L'armée israélienne reconnaît avoir tiré accidentellement sur les ambulanciers alors qu'ils s'approchaient, dit-elle, d'un véhicule transportant trois terroristes du Hamas. Le Croissant-Rouge exige ainsi une enquête indépendante.