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A un mois de l'élection présidentielle, Donald Trump et Kamala Harris concentrent plus que jamais leur attention sur les électeurs encore indécis, en particulier dans la poignée d'Etats décisifs dans la course à la Maison Blanche.
Le candidat républicain et ancien président Donald Trump se rend ce dimanche dans l'Etat du Wisconsin (nord), tandis que sa rivale démocrate Kamala Harris lance une semaine de blitz médiatique avec des interviews tous azimuts.
Les sondages d'opinion donnent les candidats républicain et démocrate au coude à coude, ce qui alimente une course effrénée pour tenter de convaincre chaque électeur dans les sept Etats dits "clés" qui décideront de l'issue du scrutin du 5 novembre.
Le mode de scrutin au suffrage universel indirect veut qu'aux Etats-Unis, l'élection présidentielle ne soit pas tranchée par les voix engrangées dans tout le pays, mais par celles de grands électeurs désignés par chaque Etat.
Ainsi, du Michigan à l'Arizona en passant par le Nevada, le Wisconsin, la Pennsylvanie, la Géorgie et la Caroline du Nord, Donald Trump et Kamala Harris y concentrent leurs campagnes, la victoire devant se jouer à quelques dizaines de milliers de voix près.
Donald Trump a perdu le Wisconsin en 2020 face à Joe Biden. Il s'agira dimanche de sa quatrième visite dans cet Etat en huit jours.
La vice-présidente s'y est rendue jeudi dernier, à Ripon, là où est né le Parti républicain, où elle s'est affichée avec la républicaine Liz Cheney, figure de la droite américaine anti-Trump.
Trump combatif
Le déplacement du magnat républicain de 78 ans dans le Wisconsin fait suite à son retour triomphal samedi, à Butler, en Pennsylvanie, où il avait réchappé de peu à une tentative d'assassinat le 13 juillet.
Sous haute sécurité, il y a assuré sur un ton provocateur que même si le tireur avait cherché à le "réduire au silence", il n'abandonnerait "jamais", sous les cris de militants l'appelant à "se battre, se battre, se battre".
"Ces huit dernières années, ceux qui veulent nous arrêter m'ont calomnié, ont tenté de me destituer, m'ont poursuivi en justice, ont essayé de m'enlever des bulletins de vote et, qui sait, même peut-être tenté de me tuer. Mais je n'ai jamais cessé de me battre pour vous et je ne cesserai jamais", a-t-il lancé.
Donald Trump y a répété de fausses allégations, relayées également par Elon Musk, selon lesquelles l'administration Biden-Harris avait réorienté les fonds d'aide destinés aux régions dévastées par l'ouragan Hélène pour les consacrer à des programmes en faveur des migrants.
Au même moment, la vice-présidente était samedi en Caroline du Nord, où elle a rencontré des secouristes et des habitants de l'une des régions les plus touchées par Hélène, qui a ravagé une demi-douzaine d'Etats faisant plus de 220 morts.
Obama en renfort
La vice-présidente de 59 ans doit s'afficher tout au long de la semaine dans diverses émissions télévisées ou radiophoniques de grande écoute. Elle a été critiquée pour avoir, selon ses détracteurs, délaissé les interviews depuis qu'elle a été désignée candidate démocrate après l'abandon de Joe Biden.
Kamala Harris entame ce blitz médiatique dès dimanche en participant au très populaire podcast, "Call Her Daddy". Il devrait y être largement question des droits reproductifs, l'un des sujets brûlants de la campagne électorale.
Plus tard dans la semaine, elle sera l'invitée de l'émission "The View" sur la chaîne ABC, ainsi que des émissions "The Howard Stern Show" et "The Late Show with Stephen Colbert", qui sont considérées comme étant généralement favorables à sa campagne. La vice-présidente fera aussi campagne dans les Etats du Nevada et de l'Arizona, dans l'ouest des Etats-Unis.
Entretemps, elle pourra compter sur un appui de poids en la personne de Barack Obama.
Toujours très populaire, le premier président noir de l'histoire des Etats-Unis va se rendre sur le terrain dans plusieurs Etats-clés d'ici le scrutin, à commencer par Pittsburgh, jeudi, bastion industriel de la Pennsylvanie.
Cet Etat du nord-est est généralement considéré comme le plus important des Etats-clés et pourrait bien décider le 5 novembre du nom du prochain locataire de la Maison Blanche.
A 63 ans, Barack Obama demeure une voix des plus influentes au sein de l'électorat démocrate et a déjà permis de lever plus de 76 millions de dollars de fonds de campagne cette année, mais il n'avait pas encore battu le pavé de la campagne.