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Les équipes de Médecins sans frontières (MSF) ont pris en charge plus de 27.500 patients souffrant de blessures liées à la violence, dont plus de 80% ont été causées par des bombardements, depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza après les attentats du 7 octobre. L'ONG communique ces chiffres vendredi alors qu'elle exige que la "guerre totale d'Israël cesse" et qu'elle demande aux alliés d'Israël d'arrêter de l'autoriser.
"Les frappes israéliennes sur des zones densément peuplées ont provoqué des blessures massives. Nos équipes ont dû réaliser des interventions chirurgicales sans anesthésie, ont assisté à la mort d'enfants à même le sol des hôpitaux faute de ressources, et même soigné leurs propres collègues et membres de leur famille", témoigne le responsable du programme médical de MSF, le Dr Amber Alayyan, cité dans le communiqué.
Six membres de Médecins sans frontières ont perdu la vie, précise encore l'ONG. "Depuis octobre 2023, le personnel et les patients de MSF ont dû évacuer 14 structures de santé en raison d'incidents graves et de combats en cours. Chaque évacuation d'une installation médicale entraîne la perte d'accès à des soins vitaux pour des milliers de personnes", détaille-t-elle.
L'ONG souligne notamment que depuis le 7 octobre, les besoins humanitaires ont explosé tandis que l'accès aux soins a été "considérablement réduit". Seuls 17 des 36 hôpitaux de Gaza fonctionnent partiellement à l'heure actuelle, selon le Bureau des affaires humanitaires (Ocha) des Nations unies.
Elle note encore, en se basant sur les chiffres de l'Ocha, que parmi les deux millions d'habitants de Gaza, au moins 12.000 personnes ont un besoin urgent d'évacuation médicale.
MSF demande donc, entre autres, un cessez-le-feu immédiat et la levée du blocus de Gaza.