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L’Otan met-il un coup de pression à la Belgique ? En menacant de déménager son agence d’information et de communication basée à Mons, 1000 emplois seraient menacés. L’Otan estime que notre pays n’investit pas assez de budget dans la défense.
C'est une information qui fait du bruit dans les couloirs ultra-sécurisés de l'OTAN. Elle provient d'une fuite après une réunion entre l'état-major et l'équipe du formateur fédéral : l'organisme envisagerait de délocaliser une agence appelée "NCIA" si la Belgique n'investit pas 2% de son PIB dans son armée.
"Le siège de l'OTAN est à Bruxelles, en Belgique, et Mons est en Belgique. Beaucoup de pays lorgnent sur ces implantations et d'autres pays qui, notamment, eux, répondent à l'obligation des 2% et à l'engagement des 2%. Donc je pense qu'à partir du moment où on se veut crédibles et partenaires, il faut répondre à ces engagements", explique Boris Morenville, dirigeant responsable - SPLFP-Défense.
Cette année, c'est 1,25% du PIB qui est consacré à l'armée. Au niveau du cabinet de la ministre de la Défense, on affirme ne subir aucune pression de l'OTAN. Quant à l'organisation, elle nous a répondu par communiqué. "Plus de 1.000 civils et militaires de la NCIA sont actuellement basés en Belgique et il n'est pas prévu de délocaliser les installations ou le personnel de la NCIA de Belgique vers un autre pays", dit-elle.
Cependant, en vue de la formation du gouvernement et de l'actualité internationale, les pressions en coulisses sont fortes sur la Belgique qui a une place stratégique importante. "La sécurité n'a pas de prix. Quand on voit la situation géopolitique Moyen-Orient, en Ukraine, et même sur notre territoire les menaces terroristes, choisir, c'est renoncer. La Défense doit bénéficier pour son personnel et pour l'engagement matériel des 2% qui doivent être alloués", explique le dirigeant responsable.
L'objectif des 2% devrait être atteint en 2035 pour l'OTAN, c'est beaucoup trop tard.