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Les protestations d'étudiants propalestiniens continuent en Europe, avec l'occupation de campus et le blocage de locaux universitaires notamment à Paris, Berlin, Cologne et en Suisse, dont certains ont été évacués par les forces de l'ordre.
Dans la capitale française, la police est de nouveau intervenue mardi devant les locaux historiques de la prestigieuse école Sciences Po Paris pour disperser des rassemblements propalestiniens, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Dans la soirée, elle a délogé des étudiants qui occupaient un amphithéâtre de l'université de la Sorbonne, à Paris, "en solidarité" avec Gaza et "contre la répression des mouvements étudiants" propalestiniens. Ils étaient une centaine, selon des sources concordantes, et la préfecture de police a fait état de 88 interpellations.
Avec cette nouvelle action, les militants, qui ont scandé des "Rafah, Rafah, on est avec toi", entendaient "faire pression" sur les gouvernements alors que l'armée israélienne a déployé des chars mardi dans Rafah et pris le contrôle du passage frontalier avec l'Egypte, dans le sud de la bande de Gaza, coupant l'accès pour l'aide humanitaire.
A Sciences Po, une étudiante en première année, qui a refusé d'être identifiée, a justifié le blocage par les mêmes revendications qui agitent les campus depuis plusieurs semaines en raison de l'offensive militaire israélienne à Gaza en réponse à l'attaque sanglante du Hamas du 7 octobre en Israël, notamment une enquête sur les partenariats avec des universités israéliennes.
En écho à la mobilisation sur des campus américains, plusieurs actions ont lieu depuis quelques semaines en Europe.
A Amsterdam, les forces de l'ordre ont dispersé dans la nuit de lundi à mardi un campement étudiant sur un campus, arrêtant 125 manifestants qui appelaient à ce que l'université rompe tout lien avec Israël.
Selon des images de la chaîne publique NOS, des policiers ont chargé des manifestants à coups de matraque et détruit des tentes vers 04H00 (02H00 GMT) après qu'ils eurent refusé de quitter le campus.
"La manifestation a pris un caractère violent (...) des grosses pierres ont été retirées du sol", a indiqué la police dans un communiqué.
En Allemagne, les protestations étudiantes sont pour l'instant de moindre ampleur, concentrées essentiellement à Berlin et Cologne (ouest).
Mardi matin, dans la capitale allemande, entre 60 et 80 personnes avaient érigé un campement de protestation sur le site de l'université libre de Berlin, l'une des plus prestigieuses du pays, avant d'être délogées par la police.
- "Free Palestine" -
Des tentes, des drapeaux palestiniens et des banderoles portant l'inscription "la grève est la résistance", avaient été disposés sur les pelouses du campus.
Le président de l'université, Günter Ziegler a qualifié d'"inacceptable" cette occupation des lieux, déplorant "des dégâts matériels".
En Autriche, des dizaines de personnes ont installé mardi des tentes devant le campus de l'université de Vienne, avec des banderoles où était écrit "la résistance est internationale" ou "Israël tue, l'UE la rejoint”.
En Suisse, le mouvement d'étudiants propalestiniens a pris de l'ampleur, avec l'occupation de locaux à Lausanne mais aussi Zurich et Genève.
Mardi, le mouvement qui avait commencé la semaine dernière s'est étendu à la prestigieuse Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). Un groupe d'étudiants propalestiniens a annoncé avoir décidé "d'occuper pacifiquement" le hall de l'établissement. Ils sont plusieurs dizaines, a indiqué à l'AFP une porte-parole de l'université.
Les étudiants exigent "un boycott académique" des institutions israéliennes. Ils plaident aussi pour un cessez-le-feu, le rétablissement du financement de l'Unrwa et la fin "de l'occupation et de l'apartheid", écrivent-ils lundi dans un communiqué.
L'école-sœur de Zurich a également vu quelques dizaines d'étudiants s'asseoir dans le hall d'entrée de l'EPFZ mardi peu avant midi.
Les manifestants ont notamment crié "Free Palestine" et posé sur le sol une affiche sur laquelle on pouvait lire "no Tech for Genocide", avant d'être évacués par la police, selon l'agence de presse Keystone-ATS.
A Genève, la Coordination étudiante Palestine-Université de Genève (CEP-UnigGe) a investi un hall de l'université avec des tables, des chaises et des canapés aux alentours de midi, rapporte l'agence.
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