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Les Maldives votent dimanche pour des élections législatives qui apparaissent comme un test pour la politique de rapprochement avec la Chine du président Mohamed Muizzu, au détriment de l'Inde, longtemps puissance dominante sur l'archipel touristique de l'océan Indien.
Les Maldives, qui occupent une position stratégique sur les principales routes maritimes internationales est-ouest, sont devenues un foyer de rivalité géopolitique entre l'Inde et la Chine.
Environ 285.000 Maldiviens sont appelés à voter dimanche, avec des résultats attendus tôt le lendemain.
"La géopolitique est très présente en arrière-plan pendant la campagne des partis pour les élections de dimanche", a déclaré à l'AFP un collaborateur de M. Muizzu, sous couvert de l'anonymat.
"Il est arrivé au pouvoir en promettant de renvoyer les troupes indiennes et il y travaille". Mais "le parlement n'a pas coopéré avec lui depuis son arrivée au pouvoir".
Depuis que Mohamed Muizzu est entré en fonction, les députés ont bloqué trois de ses nominations au cabinet et refusé certaines de ses propositions budgétaires.
Le parlement actuel, dominé par le Parti démocrate maldivien (MDP) pro-Inde de son prédécesseur Ibrahim Mohamed Solih, a cherché à contrecarrer ses efforts pour réorienter la diplomatie de l'archipel.
Les divisions au sein des principaux partis politiques, y compris le Congrès national du peuple (PNC) de Muizzu, devraient empêcher les partis d'obtenir une claire majorité, selon les observateurs, et rendre nécessaire la formation d'une coalition.
La libération jeudi du mentor du dirigeant, l'ancien président Abdulla Yameen, à la suite de l'annulation par un tribunal de sa condamnation à 11 ans de prison pour corruption et blanchiment d'argent, devrait renforcer M. Muizzu.
La Haute Cour des Maldives a ordonné un nouveau procès, estimant que celui qui s'est tenu en 2022 n'avait pas été équitable.
A sa sortie de prison, M. Yameen a promis de poursuivre la campagne anti-indienne qui a permis à son allié de remporter la présidentielle.
Le président Mohamed Muizzu, 45 ans, avait remporté les élections présidentielles de septembre dernier, remplaçant Abdulla Yameen.
Il a attribué en avril des contrats d'infrastructure à des entreprises publiques chinoises, une décision controversée en pleine campagne pour les élections législatives.
M. Muizzu s'est également engagé à expulser les 89 militaires indiens stationnés dans ce pays insulaire pour piloter trois avions offerts aux Maldives par l'Inde afin d'effectuer des patrouilles sur leur vaste territoire maritime.