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Elena Aoun explique que l'incursion terrestre d'Israël au Liban marque une étape importante dans son offensive, visant non seulement le Hezbollah mais aussi d'autres forces comme le Fatah et le Hamas.
L'armée israélienne mène actuellement des opérations terrestres dans le sud du Liban, s'inscrivant dans une offensive plus large contre le Hezbollah. Selon Elena Aoun, ces incursions visent aussi à "marquer des coups contre d’autres forces". Dans la nuit de lundi à mardi, une frappe israélienne a touché des membres du Fatah dans le camp de réfugiés palestiniens d'Aïn El-Héloué, situé dans le sud du Liban.
En plus de vouloir "porter des coups très sévères au Liban", l'objectif est de "bousculer le Hezbollah sur son propre terrain", une démarche qui revêt une "dimension symbolique", selon l'experte.
Il n'est pas exclu que des soldats israéliens restent sur le sol libanais. "La question reste entièrement posée", indique Elena Aoun, rappelant que, "historiquement, certains ont pu nourrir des ambitions sur le sud du Liban, y compris en termes de colonisation".
Enfin, la spécialiste doute de l'efficacité des appels à la désescalade émis par la communauté internationale. "La véritable question est de savoir si la communauté internationale a la volonté nécessaire pour se faire entendre par les Israéliens. Sur les 12 derniers mois, cette volonté n'existe pas", estime-t-elle.