Partager:
Les Israéliens s'attendaient à une attaque imminente de l'Iran, mais ils ne savaient pas quand. La réponse est tombée hier soir, peu après 22 heures : plus de 300 drones et missiles ont visé l'État hébreu en réponse, selon Téhéran, à une frappe israélienne au début du mois contre le consulat iranien à Damas en Syrie.
Pour analyser cette actualité, Elena Aoun, professeure et chercheuse en relations internationales à l'Université Catholique de Louvain, était sur le plateau du RTL info 19h. Aujourd'hui, beaucoup craignent un embrasement qui pourrait perturber l'équilibre mondial. Doit-on réellement avoir peur ?
"Tout dépend par ce qu'on entend comme 'embrasement'", explique-t-elle. "Y aura-t-il des coalitions, comme l'Iran avec toute une série d'autres États de la région face à Israël et ses alliés ? Évidemment, non ! Dans la région, il y a des États qui sont dans le giron américain, par exemple. L'Iran a été obligé de riposter avec l'attaque dont son consulat a fait l'objet le 1er avril dernier, mais les armes dont le pays dispose sont ridicules et les Iraniens n'ont pas de soutiens comme Israël. Le rapport de force est totalement du côté d'Israël".
Joe Biden dit ne pas vouloir ouvrir un nouveau front et soutenir Israël en cas de riposte. Pour quelles raisons ?
"L'administration Biden a cautionné ce conflit, et elle ne voit pas la fin. Le 1er avril, l'attaque sur le consulat iranien, a été une mauvaise surprise, notamment. Le président est en permanence en train d'éteindre des incendies qui sont allumés par le gouvernement israélien, emmené par une coalition d'extrême-droite, rappelons-le", explique-t-elle. "Les Américains ont bien conscience des risques qui pourraient résulter de frappes inconsidérées d'Israël. Ils ont conscience qu'ils doivent contrôler un peu plus la situation".