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Des frappes "de plus en plus fortes": l'armée israélienne mène de nouveaux raids au Liban et prépare sa réponse à l'Iran

Israël "prépare une réponse" à l'attaque de missiles lancée mardi sur son territoire par l'Iran, a annoncé samedi un de ses responsables militaires, à l'heure où l'aviation israélienne a mené de nouveaux bombardements au Liban, notamment dans la banlieue sud de Beyrouth, un fief du Hezbollah pro-iranien. 

L'attaque iranienne de mardi, la deuxième depuis avril a entraîné des menaces croisées de représailles entre Israël et l'Iran, attisant les craintes d'un embrasement au Moyen-Orient. Israël y "prépare une réponse", a indiqué un responsable militaire israélien sous couvert d'anonymat.


Le guide suprême d'Iran, Ali Khamenei, avait prévenu vendredi que ses alliés, principalement le Hezbollah et le Hamas, poursuivraient le combat contre Israël, dans une rare prise de parole à l'approche du premier anniversaire de l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien, le 7 octobre 2023 qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza.


Après y avoir affaibli le Hamas lors d'une offensive dévastatrice toujours en cours, Israël a déplacé à la mi-septembre, l'essentiel de ses opérations vers le front libanais, où ses troupes ont engagé lundi une opération terrestre contre le Hezbollah. 


Dans le sud du pays, des soldats israéliens "ont tenté à nouveau d'avancer" et "les affrontements se poursuivent", a indiqué samedi le mouvement libanais.  Il a affirmé notamment avoir tiré des roquettes sur la base aérienne de Ramat David près de Haïfa, dans le nord d'Israël, à environ 45 km de la frontière.  


Des frappes "de plus en plus fortes" 


A la mi-journée, de nouvelles frappes israéliennes ont secoué la banlieue sud de Beyrouth, après plus d'une dizaine dans la nuit, selon l'agence de presse libanaise ANI. 


L'armée israélienne, qui a lancé le 23 septembre des bombardements massifs dans le pays voisin, disant y viser des cibles du Hezbollah, avait appelé les habitants à évacuer certains secteurs.

Dans la matinée, des flammes s'échappaient d'immeubles touchés, dont certains effondrés, dans la zone, où des habitants venaient à la hâte rassembler quelques affaires, a constaté un journaliste sur place.


Dans un quartier voisin, Abou Abbas, un restaurateur de 62 ans s'affirme déterminé à rester chez lui malgré les frappes "de plus en plus fortes chaque nuit et le bruit des raids" terrifiant. 


L'armée a aussi indiqué avoir bombardé dans la nuit des combattants du Hezbollah "à l'intérieur d'une mosquée" dans le sud du Liban. 
Le Hamas a lui annoncé la mort d'un de ses commandants et de trois membres de sa famille dans une frappe israélienne sur un camp de réfugiés palestiniens près de Tripoli dans le nord du Liban, la première dans cette région depuis un an. 


La nuit précédente, l'armée israélienne avait déja pilonné la banlieue sud de la capitale, visant, selon le site d'information israélien Ynet, Hachem Safieddine, potentiel successeur à la tête du mouvement de Hassan Nasrallah, tué le 27 septembre dans un raid israélien sur ce secteur.  


Plus de 2.000 morts au Liban en un an 


Téhéran a affirmé avoir tiré mardi quelque 200 missiles vers Israël pour riposter à l'assassinat de Hassan Nasrallah, et à la mort le 31 juillet d'Ismaïl Haniyeh, le chef du Hamas, dans une explosion à Téhéran imputée à Israël.


Le président syrien Bachar al-Assad a qualifié l'opération de "leçon" infligée à Israël, en recevant samedi le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi. Ce dernier a insisté sur la nécessité d'un cessez-le-feu au Liban et dans la bande de Gaza.


Le président américain Joe Biden avait déconseillé vendredi à Israël de s'en prendre aux sites pétroliers iraniens, son prédécesseur et candidat républicain à sa succession, Donald Trump, suggérant de son côté des frappes sur les installations nucléaires de l'Iran. 


L'escalade au Liban intervient après douze mois d'échanges de tirs transfrontaliers, ayant suivi l'ouverture par le Hezbollah d'un front contre Israël en soutien au Hamas, qui ont déplacé des dizaines de milliers d'habitants des deux côtés de la frontière.


D'après les autorités libanaises, plus de 2.000 personnes ont été tuées au Liban depuis octobre 2023, dont plus d'un millier depuis le 23 septembre.


Environ 1,2 million de personnes ont été déplacées par les bombardements israéliens, dont 374.000 personnes, principalement des Syriens, ont fui en Syrie, selon les mêmes sources.
 

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