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La situation est confuse à La Paz où des troupes et des véhicules de l'armée ont pris position mercredi devant la présidence, a constaté l'AFP, le président bolivien Luis Arce appelant à ce que "la démocratie soit respectée".
"Nous dénonçons les mouvements irréguliers de certaines unités de l'armée bolivienne. La démocratie doit être respectée", a écrit le président sur le réseau social X.
Selon l'ex-président Evo Morales (2006-2019) sur X, "un coup d'Etat se prépare".
Des images sur les réseaux sociaux prises par les habitants montrent des unités de l'armée avançant dans les rues en rangs serrés, et des véhicules blindés, ainsi qu'un char stationnés sur la place Murillo, où des militaires ont été vus entrer au Palacio Quemado, le siège de la présidence.
Selon la télévision bolivienne, le chef de l'armée, le général Zuniga, est entré brièvement dans le palais présidentiel.
Il n'était pas possible de savoir dans l'immédiat si le président Arce, élu en 2020, se trouvait dans la palais.
Des rumeurs circulent depuis mardi selon lesquelles le général Zuniga, en poste depuis novembre 2022, pourrait être démis de ses fonctions.
Il aurait outrepassé sa fonction en faisant des déclarations contre M. Morales, autrefois allié d'Arce et aujourd'hui son plus grand adversaire politique en vue des élections présidentielles de 2025.
Dans une interview accordée lundi à une chaîne de télévision, le chef de l'armée a affirmé qu'il arrêterait M. Morales s'il poursuivait son dessein de se représenter, alors qu'il ne peut plus être candidat selon une décision de justice.
"Légalement, il est disqualifié, il ne peut plus être président de ce pays", a déclaré M. Zuniga. Les forces armées "sont le bras armé du pays et nous allons défendre la Constitution à tout prix", a-t-il ajouté.