Accueil Actu Monde International

Birmanie: l'ONU enquête sur des déplacements forcés de Rohingyas

Les enquêteurs de l'ONU ont annoncé jeudi suivre de près les combats croissants dans l'État de Rakhine (ouest de la Birmanie) et les informations sur des déplacements forcés de milliers de Rohingyas, minorité musulmane persécutée.

Dans un communiqué, le Mécanisme d'enquête indépendant des Nations unies pour le Myanmar (IIMM), créé en 2018 par le Conseil des droits de l'homme, dit surveiller ce qui se passe sur le terrain dans l'État de Rakhine (ex-État d'Arakan) pour "évaluer si des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre ont été commis".

Cet État est en proie à de nouveaux combats depuis l'attaque en novembre des forces de la junte par l'Armée d'Arakan (AA) qui avait mis fin à un cessez-le-feu en place depuis le coup d'État militaire de 2021.

L'AA dit combattre pour davantage d'autonomie de la population d'ethnie rakhine dans cet État qui abrite également environ 600.000 Rohingyas.

Des centaines de milliers de Rohingyas avaient déjà fui l'État de Rakhine en 2017 devant les persécutions à grande échelle de l'armée birmane, objet d'une enquête des Nations unies pour génocide.

L'IIMM collecte des preuves sur de potentiels graves crimes internationaux "dans d'autres parties de la Birmanie alors que le conflit continue de s'aggraver dans tout le pays", et souligne avoir été mandatée pour enquêter sur ces crimes "quelle que soit l'affiliation de leurs auteurs".

Les membres de l'IIMM n'ont jamais été autorisés à se rendre en Birmanie mais travaillent avec des déclarations de témoins, des documents, des photographies, des vidéos, des preuves médico-légales et des images satellite.

La Birmanie est le théâtre d'un violent conflit civil, qui a fait plus de 3.000 morts et provoqué le déplacement de centaines de milliers d'habitants depuis le putsch du 1er février 2021 qui a renversé la dirigeante élue Aung San Suu Kyi.

À lire aussi

Sélectionné pour vous