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Benjamin Netanyahu à l'Assemblée générale de l'ONU: "Le Hamas doit disparaître"

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a été accueilli par des huées à l'Assemblée générale de l'ONU à New-York. À son arrivée, une partie des diplomates ont quitté la salle. 

Accueilli par des huées, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré vendredi devant l'assemblée générale de l'Onu être venu jusqu'au siège des Nations unies à New York "pour rétablir la vérité" en réponse "aux mensonges" proférés contre son pays.

"Je n'avais pas l'intention de venir ici cette année. Mon pays est en guerre, se bat pour la vie. Mais après avoir entendu les mensonges proférés à l'encontre de mon pays, j'ai décidé de venir ici pour remettre les choses à leur place et parler au nom de mon peuple, de la vérité", a affirmé d'emblée le Premier ministre israélien, alors que des personnes présentes quittaient l'assemblée.

Benjamin Netanyahu a également affirmé qu'Israël "veut la paix, appelle à la paix, a déjà fait la paix et refera la paix" mais a expliqué que son pays fait face à "des ennemis sauvages qui ne souhaitent que nous détruire".

Revenant sur les attaques du 7 octobre du Hamas, qui ont fait 1.200 morts israéliens, le Premier ministre de l'État hébreu, venu à l'Onu avec plusieurs proches d'otages enlevés par le Hamas, a affirmé que "nous ne baisserons pas les bras tant que tous les otages ne seront pas rentrés", qualifiant ses efforts de "mission sainte".

"Le Hamas doit disparaître. Imaginez qu'après la Seconde Guerre mondiale, on ait permis aux Nazis de reconstruire l'Allemagne", a encore dit M. Netanyahu. "C'est inconcevable, c'est ridicule. Cela ne s'est pas passé à l'époque et cela n'arrivera pas", a-t-il ajouté, appelant à la "déradicalisation et à la démilitarisation de Gaza".

Benjamin Netanyahu a aussi lancé un message clair aux "tyrans de Téhéran" : "Si vous nous frappez, nous vous frapperons! Il n'y a aucun endroit en Iran qu'Israël ne peut pas atteindre grâce à nos armes de longue portée et il en va de même du reste du Moyen-Orient."

Cartes à l'appui, il a opposé "la bénédiction", associant Israël et "ses partenaires arabes", à "la malédiction, à l'arc de la terreur créé par l'Iran et imposé de l'océan indien jusqu'à la méditerranée". "Depuis bien trop longtemps, le monde ferme les yeux par rapport aux actions de l'Iran, cette situation doit cesser", a-t-il encore menacé, appelant à un renforcement des sanctions contre l'Iran "qui ne doit jamais se doter de l'arme nucléaire".

Alors que la situation s'embrase à nouveau à la frontière avec le Liban, le Premier ministre a déclaré qu'Israël devait "aussi vaincre le Hezbollah", "l'organisation terroriste par excellence dans le monde aujourd'hui" qui a "transformé des villes du nord d'Israël en villes fantômes". "Je dis au peuple du Liban: sortez de ce piège de la mort dans lequel vous a mis le Hezbollah. Nous ne sommes pas en guerre avec vous, nous sommes en guerre avec le Hezbollah qui a pris votre pays en otage et menace de détruire le mien."

Benjamin Netanyahu n'a pas épargné l'Onu, fustigeant "l'antisémitisme qui y règne". "Tant que l'État juif ne sera pas considéré comme les autres nations, tant que cette volée d'antisémitisme ne cessera pas, l'Onu sera considérée par les Justes partout ni plus ni moins que comme une farce", a-t-il lancé.

Les frappes continuent au Liban

Pour la cinquième journée consécutive, l'armée israélienne a mené vendredi des frappes contre le Hezbollah, mouvement soutenu par l'Iran et allié du Hamas palestinien, dont les tirs de roquettes visent presque quotidiennement le nord d'Israël depuis l'attaque sans précédent menée le 7 octobre 2023 par le Hamas sur le sol israélien, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza.

Le puissant mouvement libanais a promis de continuer ses attaques "jusqu'à la fin de l'agression à Gaza".

De nouveaux bombardements ont été signalés tôt vendredi sur des villes du sud du Liban, faisant des blessés, selon l'agence officielle libanaise ANI.   Les bombardements israéliens, qui ont fait plus de 700 morts depuis lundi, dont de nombreux civils, ont jeté plus de 90.000 personnes sur les routes au Liban, selon l'ONU.

Plus de 31.000 d'entre elles sont entrées en Syrie, selon Beyrouth.

Pendant ce temps, Israël poursuit son offensive dans la bande de Gaza. Son offensive à Gaza a fait jusqu'à présent 41.534 morts, majoritairement des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l'ONU, et y a provoqué un désastre humanitaire.

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