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"Moment historique", Emmanuel Macron propose une "autonomie à la Corse"

Évoquant un "moment historique", le président français Emmanuel Macron a proposé jeudi qu'"une nouvelle étape soit franchie" avec "l'entrée de la Corse" dans la Constitution française" et "une autonomie" pour l'île, qui ne soit "ni contre l'État ni sans l'État".

"Nous devons avancer et il faut pour cela l'entrée de la Corse dans notre Constitution" car "le statu quo serait notre échec à tous", a assuré le président de la République, s'exprimant à Ajaccio devant l'Assemblée de Corse, contrôlée par les nationalistes.

"Ayons l'audace de bâtir une autonomie à la Corse dans la République", a-t-il dit aux élus insulaires, appelant à "bâtir un référentiel qui soit pleinement corse" mais sans désengagement de l'État": "Ce ne sera pas une autonomie contre l'État ni une autonomie sans l'État".

Pour lui, cette "nouvelle étape institutionnelle" doit permettre d'"ancrer pleinement la Corse dans la République et de reconnaître la singularité de son insularité méditerranéenne et son rapport au monde".

Côté calendrier, le président Emmanuel Macron a donné "six mois" aux groupes politiques corses et à l'Assemblée territoriale corse pour arriver à un "accord" avec le gouvernement sur un "texte constitutionnel et organique" qui permettra de modifier le statut de la Corse.

"La Corse retient son souffle", lui avait lancé juste avant la présidente autonomiste de l'Assemblée de Corse, Marie-Antoinette Maupertuis: "La Corse doit rester la Corse et devenir le territoire autonome qu'elle doit être", avait-elle exhorté, soulignant notamment le "ressenti de dépossession immense" de la jeunesse dans l'île.

"Le statut d'autonomie que nous appelons de nos vœux s'inscrit au sein de la République française", a promis de son côté Gilles Simeoni, président autonomiste de l'exécutif de Corse, citant "cinq enjeux", "historique de reconnaissance", "sociétal", "économique et social" et "démocratique avec le refus de toute logique de pression ou de dérive mafieuse".

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