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Les Français sont aux urnes pour le premier tour des législatives. Nous nous sommes rendus dans le fief de Marine Le Pen, à Hénin-Beaumont, dans le Pas-de-Calais. Dans ce bassin minier, on attend visiblement beaucoup de ce scrutin.
Des citoyens d'Hénin-Beaumont, devenus fans de Marine Le Pen, sont arrivés avec trois heures d'avance au bureau de vote pour être certains de ne pas la rater. Ils espéraient pouvoir lui parler avant à son arrivée sur les coups de midi.
Nous en avons interrogé certains, à l'image de Sébastien: "On en a marre du gouvernement. Le 49.3 c'est bon, on en a assez."
Face au bureau de vote, les langues se délient. Les attentes sont là, les discours sont décomplexés. Nous avons demandé à Yves si les électeurs du Rassemblement national (RN) étaient racistes. Voici sa réponse: "Non, pas du tout. Mais c'est normal que ce soit la priorité aux Français, parce qu'on est quand même dans notre pays. C'est quand même nous avant. Puis si on peut aider les autres, on les aide. Mais si on ne peut pas, on ne les aide pas."
Hénin-Beaumont, une commune passée sous le commandement du RN depuis quelques années, un moteur pour certains électeurs, comme Marine: "J'ai voté pour du changement. Ici, c'est une ville RN et ça n'a rien à voir. Il fait beaucoup de choses pour les enfants, pour la famille."
Sur la zone, le parti de Marine Le Pen a récolté plus de 60% des voix lors des dernières élections européennes. Ici, pas de suspense. Dans un café du coin, Jean-Michel, soutien historique, espère que son pouvoir d'achat évoluera: "Un peu plus d'augmentation. Comme je vous le dis, je n'ai pas une grosse retraite. J'ai travaillé 40 ans." Ce retraité se dit confiant.
"Tout le monde attend un résultat qui, en fin de compte, ne sera que le reflet des résultats des Européennes. Donc, on a déjà à peu près la température", surenchérit Gino, le cafetier.
À Hénin-Beaumont, les opposants existent. Ils se mobiliseront, mais ils auront beaucoup de mal pour faire inverser la tendance. "Pour lui, c'est fini."