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La procédure de fermeture de la mosquée des Bleuets à Marseille suspendue

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MIGUEL MEDINA

Après le retrait provisoire de l'imam Ismail, prédicateur principal de la mosquée marseillaise des Bleuets, la préfecture de police des Bouches-du-Rhône a annoncé mardi suspendre sa procédure de fermeture du lieu de culte, initiée pour des "propos (de l'imam) légitimant la violence".

Le préfet "se félicite du retrait de l'imam principal" et la suppression des publications qui "légitimaient la violence sur les réseaux sociaux" et donc "suspend la prise de l'arrêté de fermeture de la mosquée puisqu'elle se conforme aux exigences de l'Etat", détaille la préfecture dans un communiqué.

"Les services de l'Etat demeureront toutefois extrêmement vigilants quant au respect de ces engagements dans le temps et resteront attentifs à ce qu'aucun propos ou agissement ne déroge au respect des principes républicains", insiste la préfecture de police.

Le préfet Pierre-Edouard Colliex avait fixé un ultimatum de cinq jours à la mosquée pour se "séparer définitivement de Monsieur Bendjilali", dans un courrier en date du 4 septembre dont l'AFP a obtenu copie.

Le retrait "temporaire" de l'imam, annoncé lundi soir lors d'une conférence de presse à la mosquée, située dans les quartiers déshérités du Nord de Marseille, aura donc suffi.

Entouré de deux avocats, l'imam Ismail, de son vrai nom Smaïn Bendjilali, ce Français prédicateur principal de la mosquée depuis 2010, avait annoncé sa décision de se "retirer temporairement, le temps de souffler un peu, de reprendre les études (et) de passer le diplôme universitaire sur la laïcité": "A l'issue de l'obtention de ce diplôme, on verra comment ça se passera", avait-il ajouté.

"Je traverse un drame familial", avait ajouté l'imam, très ému, en référence à la tentative de narchomicide (contraction des mots narcotrafic et homicide, ndlr), qui a visé son fils fin août.

Cette mosquée, qui réunit des centaines de fidèles chaque vendredi, était visée depuis le 20 août par une procédure de fermeture lancée par la préfecture des Bouches-du-Rhône, sur demande du ministre de l'Intérieur démissionnaire Gérald Darmanin.

Le 2 septembre, des responsables de la mosquée avaient rencontré des représentants de l'Etat et proposé des "mesures correctives", comme le retrait de certaines publications en ligne.

Depuis, l'imam a retiré tous ses tweets sur X, à l'exception de certains concernant cette procédure.

En parallèle, le préfet avait saisi la justice via un "article 40" et l'imam sera jugé le 3 octobre pour "apologie du terrorisme", au sujet de publications en lien avec la situation dans la bande de Gaza.

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