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La droite décidera de sa participation au gouvernement en fonction du programme de Michel Barnier sur le pouvoir d'achat, les finances publiques, l'immigration et la sécurité, ont indiqué Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau à l’issue de leur rendez-vous avec le Premier ministre vendredi matin.
Le chef du gouvernement a lui-même qualifié auprès de l'AFP de "pleines d'énergie" les consultations des forces politiques qu'il a entamées avec les deux responsables Les Républicains, reçus près de deux heures, accompagnés au début par le président du Sénat Gérard Larcher.
M. Barnier, qui sera dans la soirée l'invité du 20H de TF1, s'était d'abord entretenu vendredi matin avec son prédécesseur et chef de file des députés macronistes Gabriel Attal, resté une heure.
Il s'est rendu ensuite à l'Elysée à la mi-journée pour un rendez-vous de travail avec Emmanuel Macron.
Dans l'après-midi, il a reçu l'ancien Premier ministre Jean Castex, et verra d'autres prédécesseurs ce week-end: Elisabeth Borne samedi et Edouard Philippe dimanche.
Il déjeunera aussi avec la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet samedi à l'hôtel de Lassay.
"On veut sortir la France du blocage et on a dit qu'on assumerait nos responsabilités. Mais on ne le fera que sur un programme qui donne la garantie de répondre aux préoccupations des Français et rien d'autre", a déclaré à la presse Laurent Wauquiez, président du groupe Droite républicaine à l'Assemblée, aux côtés de son homologue du Sénat.
"Rien n'est décidé et c'est en fonction de ce programme que les décisions seront prises", a-t-il ajouté, en énumérant les "priorités" de la droite: "le pouvoir d’achat par le travail et pas par l'assistanat, les questions de sécurité et d’immigration", ainsi que les services publics comme l'éducation et la santé. Bruno Retailleau a aussi réclamé "de l’ordre dans les comptes" et "dans la rue" avec "moins d’immigration, plus de sécurité".
Selon M. Retailleau, une des premières questions posée à Michel Barnier a porté sur sa marge de manœuvre par rapport au président de la République, "si ce sera un Premier minstre collaborateur, auquel cas ce pourrait être sans nous, ou (...) un Premier ministre de plein exercice" parce que "ce n'est pas l’Élysée qui détermine et conduit la politique de la nation".
A la suite de son entretien, Gabriel Attal, désormais président du groupe des députés macronistes Ensemble pour la République, a évoqué une "possible participation" de son camp au gouvernement de Michel Barnier, sans "blocage" ni "soutien inconditionnel".
Il s'est dit à cet égard "disponible pour poursuivre les discussions" avec M. Barnier qui a promis, lors de la passation jeudi, de "reprendre" certains textes en suspens de son prédécessseur mais en y apportant sa "propre valeur ajoutée".
Gabriel Attal s'est aussi dit "ouvert à des compromis avec d'autres forces politiques qui portent d'autres propositions".
En l'absence de majorité claire à l'Assemblée nationale, l'ancien chef de gouvernement plaide pour "un rassemblement large" et considère que l'ancien ministre de droite "peut le construire".
Mais "rien ne pourra se faire sans nous", a-t-il prévenu, le groupe des députés EPR demeurant, avec 99 députés, le plus important du bloc central.