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Dorothée Ollieric, journaliste de guerre, raconte ses histoires les plus folles: "Je me suis dit que dans une minute je serai morte"

Avec 30 ans d'expérience, Dorothée Ollieric a vécu un nombre de choses assez incroyables. Elle raconte tout cela dans un livre.

Grande reporter pour France Télévision, Dorothée Ollieric est venue parler de son livre "Maman s'en va-t-en guerre" au micro de Thomas de Bergeyck. Elle y raconte son métier de journaliste de guerre, qui ne fut pas toujours facile de combiner avec son rôle de maman de deux enfants. Un témoignage complètement hors du commun qui mène les lecteurs aux quatre coins du monde dans des aventures plus périlleuses les unes que les autres. 

Un exemple frappant se passe au Rwanda, lors du génocide des Tustis. "Ce génocide était absolument terrible. On n'a pas conscience, à ce moment-là, que c'est un génocide qui est en cours, mais il y a des massacres. Moi, jeune journaliste, je n'avais jamais vu de cadavres et je me retrouve au milieu de champs de cadavres avec des hommes, des femmes et des enfants. Quelque chose qui est d'une violence absolument inouïe. Ce jour-là, je me suis dit que je devais être forte et trouver un sens à ce métier, et le sens, c'est de témoigner, de rapporter ce qu'il se passe, même quand c'est absolument abominable". 

Autre anecdote terrifiante : le coup d'état en Egypte en 2013. À ce moment, la journaliste se trouve au Caire et filme à proximité d'une mosquée. Elle et son équipe sont pris à partie par des hommes armés. "Je ne risque pas d'oublier ce 17 août 2013", assure Dorothée Ollieric. "Ils nous emmènent avec mon équipe avec les yeux bandés. Le bandeau est un peu mal placé, donc je vois des graviers au sol et un mur de briques devant moi. À ce moment-là, les hommes derrière moi chargent leurs armes et nous disent de baisser la tête. Là, je me dis que dans une minute, je serai morte et mes camarades aussi. D'autant plus que j'entends mon interprète égyptienne qui sanglote à côté de moi, donc je me dis que ce n'est pas bon signe. (...) Heureusement, ils n'ont pas tiré."

 

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