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Le groupe Volkswagen est actuellement en surcapacité de 500.000 véhicules environ, soit la production annuelle de deux usines, a indiqué le directeur financier Arno Antlitz mercredi au cours d'une assemblée du personnel agitée.
Ce problème de surcapacité n'est pas dû "à nos produits ou à de mauvaises ventes". "C'est simplement que le marché ne suit plus", poursuit M. Antlitz. Aujourd'hui en Europe, les ventes de voitures ont reculé de deux millions de véhicules par rapport à la période pré-pandémie.
L'an dernier, Volkswagen avait écoulé 9,3 millions de voitures.
Le responsable financier n'a pas voulu préciser quelles usines étaient susceptibles de fermer leurs portes. Le groupe dispose de fabriques à Wolfsbourg, Emden, Osnabrück, Hanovre, Zwickau et Dresde, outre des usines de pièces détachées à Cassel, Salzgitter, Brunswick et Chemnitz.
L'entreprise se donne encore un an, "peut-être deux", pour redresser la barre. "Depuis un moment, nous dépensons plus que nous ne gagnons. A long terme, cela ne marchera pas."
Avec ces économies, Volkswagen espère pouvoir investir dans de nouveaux produits. "Si nous parvenons à réduire les coûts de façon durable et à investir dans une gamme de modèles que ni la concurrence, ni la clientèle n'a encore vue, alors nous serons ceux qui ont créé les conditions idéales permettant aux générations futures de travailler ici en Allemagne pour Volkswagen", a conclu le directeur financier.
Le plus gros constructeur automobile européen a fait savoir lundi qu'il planchait sur un plan d'économies. Des fermetures d'usine et des licenciements secs ne sont pas exclus.
L'assemblée générale de lundi à laquelle 10.000 personnes étaient attendues, a débuté dans une ambiance tendue. Des manifestants brandissaient des pancartes avec des messages comme "Pas touche à la sécurité de l'emploi".