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Le président russe Vladimir Poutine a entamé lundi en Mongolie son premier déplacement dans un pays membre de la Cour pénale internationale (CPI) depuis l'émission d'un mandat d'arrêt à son encontre, sans être arrêté.
Il est descendu de son avion dans la soirée à l'aéroport d'Oulan-Bator, la capitale mongole, sans être arrêté à sa descente, selon des images diffusées par la télévision russe.
Le porte-parole du ministère ukrainien des Affaires étrangères, Georguiï Tykhiï, a qualifié de "coup dur" pour la légitimité de la CPI le fait que la Mongolie n'ait pas arrêté M. Poutine et a déclaré que Kiev ferait pression pour que le pays soit puni.
"La Mongolie a permis au criminel inculpé d'échapper à la justice, partageant ainsi la responsabilité de ses crimes de guerre. Nous travaillerons avec nos partenaires pour veiller à ce que cela ait des conséquences pour Oulan-Bator", a-t-il déclaré dans un message publié sur les médias sociaux.
La CPI et les autorités ukrainiennes ainsi que des ONG appelaient également la Mongolie à arrêter Vladimir Poutine, visé par un mandat d'arrêt pour déportation illégale d'enfants ukrainiens.
Comme tous les autres Etats parties au Statut de Rome qui a fondé la CPI, la Mongolie "a l'obligation de coopérer" avec elle, avait déclaré à la presse un porte-parole de cette juridiction, Fadi el-Abdallah.
Le ministère ukrainien des Affaires étrangères avait aussi exhorté les autorités mongoles à "transférer Poutine à la Cour pénale internationale de La Haye".
Plusieurs ONG ont rejoint cet appel lundi. Le pays "doit arrêter" Vladimir Poutine, qui "fuit la justice", a insisté le directeur exécutif d'Amnesty International en Mongolie, Altantuya Batdorj.
Le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, avait toutefois noté la semaine dernière que le Kremlin n'avait "pas d'inquiétude" à ce sujet.