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Le Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté organisait une manifestation jeudi matin devant le WEX de Marche-en-Famenne en marge du salon des mandataires, Municipalia, qui se tient sur place pendant deux jours. Objectif : interpeller les mandataires sur la question de l'accès au logement.
"Le logement est un levier prioritaire pour sortir de la précarité", explique Amandine Poncin, animatrice pour le Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté (RWLP), qui chapeautait la manifestation aux côtés de l'association de promotion du logement Miroir Vagabond. "Nous sommes là pour rappeler aux mandataires qu'un logement abordable et de qualité, c'est une santé physique, mentale et sociale apaisée. Or actuellement, plus de 41.000 personnes se trouvent sur liste d'attente pour un logement social. On compte énormément de personnes mal logées, non logées ou trop cher logées, dont une part importante de la population qui en subit les conséquences sur sa santé."
Les manifestants dressent notamment un parallèle avec la question du sans-abrisme. "Des chiffres démontrent que les personnes sans abris meurent 33 ans plus tôt que la population en général", poursuit Amandine Poncin. "Nous sommes là pour affirmer le fait que le logement doit être au cœur de la prochaine déclaration de politique en vue des élections."
Ce n'est pas la première fois que le RWLP interpelle le monde politique sur la question du logement à l'occasion du salon des mandataires. "Des choses ont été faites, comme le plafonnement de l'indexation des loyers suite à la crise énergétique. Mais c'était une mesure temporaire et elle n'a pas été reconduite", déplore Amandine Poncin. "Le parc de logements sociaux reste par ailleurs très limité. En Wallonie, il ne représente que 7% des logements. Les communes ont un rôle à jouer à cet égard."