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Le Kremlin suit de "très près les élections en France", a affirmé lundi son porte-parole Dmitri Peskov, au lendemain du premier tour des législatives, marqué par l'arrivée en tête de l'extrême-droite, taxée de proximité avec la Russie.
"Nous attendons le deuxième tour, mais les préférences des électeurs français sont plus ou moins claires pour nous", a-t-il ajouté alors que la plus grande incertitude plane sur le profil de la future Assemblée nationale française.
D'autres responsables russes ont replacé les résultats du premier tour en France dans le contexte plus large des scrutins législatif et présidentiel à venir au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, alliés clés de l'Ukraine.
"La semaine dernière, on a vu (Joe) Biden perdre le débat (face à Donald Trump). Et maintenant le parti de Macron a perdu en arrivant à la troisième place aux législatives. Les chefs d'Etat au pouvoir subissent des défaites fracassantes", a estimé Viatcheslav Volodine, le président de la Douma (chambre basse du Parlement).
Les citoyens américains et français "se sont prononcés pour le développement de leur économie et la nécessité de trouver des solutions aux questions de sécurité mondiale", a-t-il estimé.
Pour autant, plusieurs responsables et politologues russes ont souligné ne pas s'attendre à une remise en cause fondamentale du soutien français à l'Ukraine.
"Il ne faut pas s'attendre à une amélioration des relations entre Paris et Moscou après les législatives", a estimé le vice-président de la Commission des Affaires étrangères Vladimir Djabarov cité par le journal Parlamentskaïa Gazeta.
"Les leaders du RN ont déjà fait savoir que le soutien français à l'Ukraine ne serait pas remis en cause", a pointé l'expert Guéorgui Bovt à la radio russe BFM.