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La Commission européenne a annoncé mercredi avoir décidé d'ouvrir une enquête sur les marchés publics chinois de dispositifs médicaux, soupçonnant des pratiques "discriminatoires" contre ses produits. L'exécutif européen soupçonne la Chine de favoriser ses fournisseurs locaux. La décision d'ouvrir une enquête est publiée au Journal Officiel de l'UE.
Si les présumées mesures discriminatoires ne cessent pas, la procédure permettra à l'UE de pénaliser les entreprises chinoises dans les appels d'offre européens.
La Commission accuse le géant asiatique de "favoriser l'acquisition de dispositifs médicaux et de services médicaux nationaux", de "restreindre l'achat de marchandises importées" et d'imposer dans ses procédures d'achats centralisés de dispositifs médicaux "des conditions conduisant à des offres (de prix) anormalement basses qui ne peuvent être supportées par des entreprises à but lucratif", selon l'avis publié mercredi. Ces "mesures et pratiques restrictives à l'importation désavantagent de manière significative et systémique" les entreprises de l'Union européenne.
L'enquête devra désormais établir les faits dans un délai de neuf mois. La procédure prévoit des consultations avec les autorités chinoises pour qu'elles consentent à ouvrir leur marché.
Dans une réaction le même jour, le porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin, a accusé les Européens de protectionnisme. "Nous demandons instamment à l'Europe de tenir sa promesse d'ouverture du marché et de concurrence loyale, de respecter les règles de l'OMC (Organisation mondiale du commerce NDLR) et de cesser d'utiliser la moindre excuse pour supprimer et restreindre" l'accès aux entreprises chinoises, a martelé M. Wang.
"L'UE a souvent utilisé sa boîte à outils commerciale et ses mesures d'aide au commerce, mais celles-ci ne font qu'envoyer des signaux protectionnistes, ciblent les entreprises chinoises et nuisent à l'image de l'UE", a-t-il estimé.