Partager:
Un sommet européen crucial se tient à Bruxelles, où les dirigeants de l'UE discutent de l'aide à l'Ukraine et du renforcement de la défense européenne. Les Belges se montrent largement favorables à une armée européenne commune et à une augmentation du budget de notre Défense.
La Commission européenne a présenté un document ambitieux, fixant l'objectif de renforcer la défense européenne d'ici 2030. "Nous devons accélérer les efforts pour une défense européenne au plus tard en 2030", lit-on noir sur blanc dans un document sur la table des 27 chefs d'État et de gouvernement au début de ce Conseil européen. Cinq ans pour se préparer, pour être plus autonomes en réponse aux Américains et pour être capables d'affronter la menace russe qui risque de s'accélérer dans les prochaines années.
Il faudra donc discuter de ce réarmement, la Commission proposant une enveloppe de 150 milliards d'euros à taux quasi nul pour l'achat d'équipements militaires, à condition qu'au moins 65 % de ces équipements soient fabriqués en Europe.
L'urgence est également prégnante dans le chef de Volodymyr Zelensky. Il a alerté les dirigeants européens sur la situation préoccupante dans son pays. Les 27 ont réaffirmé leur soutien inconditionnel à l'Ukraine, alors que la guerre se poursuit malgré un cessez-le-feu sur les infrastructures énergétiques.
Résultats concrets
La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, espère des "résultats concrets" sur sa proposition de dégager 5 milliards d'euros pour fournir 2 millions de munitions d'artillerie à l'Ukraine. Elle souligne l'importance de soutenir l'Ukraine sur le terrain de manière immédiate pour renforcer sa position à la table des négociations.
Les Belges favorables à une défense européenne renforcée
Le sondage Cluster 17 pour RTL info révèle que 3/4 des Belges soutiennent la création d'une armée européenne commune, et 1 Belge sur 2 est favorable à une augmentation des budgets de la Défense. Près de 2/3 des Belges estiment également que les Européens doivent compenser un éventuel retrait américain en Ukraine.
Les propositions de la Commission européenne ont été saluées par plusieurs dirigeants, comme le Premier ministre finlandais, Petteri Orpo, qui souligne la menace persistante de la Russie. Cependant, des réticences budgétaires existent, notamment de la part des Pays-Bas et de la Belgique, concernant l'utilisation de la dette commune pour financer le réarmement.
Outre l'Ukraine et la défense, les dirigeants européens aborderont la compétitivité de l'économie européenne, la migration et la situation au Moyen-Orient. Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, se joindra à eux pour le déjeuner.