Partager:
La Bourse de New York évoluait en ordre dispersé mardi, effectuant une pause après avoir enregistré des records ces dernières séances, en l'absence d'indicateurs macroéconomiques.
Vers 14H10 GMT, le Dow Jones grappillait 0,15%, l'indice Nasdaq, qui avait clôturé à un sommet lundi, relâchait 0,25% et l'indice élargi S&P 500 était proche de l'équilibre (-0,02%).
"Le marché a besoin de se reposer et il le fait aujourd'hui", a observé Peter Cardillo, de Spartan Capital.
Pour l'analyste, le marché reste orienté à la hausse, "mais il lui faut évoluer un peu en dents de scie" le temps de consolider ses acquis. "Il aura besoin d'un nouveau catalyseur pour reprendre de la hauteur."
Durant cette semaine pauvre en données macroéconomiques, les investisseurs s'intéressent aux interventions d'une ribambelle de membres de la banque centrale américaine (Fed).
Mardi, le gouverneur de la Fed Christopher Waller a constaté que les derniers indicateurs "(indiquaient) que la politique monétaire actuelle (aidait) à ralentir la demande et l'inflation".
Il a néanmoins dit attendre de voir les prix se calmer durant plusieurs mois avant d'envisager une baisse de taux.
Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans se détendait, à 4,44% contre 4,40% la veille en clôture.
A la cote, JPMorgan rebondissait (+1,47%) après un décrochage.
Lundi, durant la journée investisseurs, le PDG Jamie Dimon a confié qu'il se voyait quitter ses fonctions dans moins de cinq ans, alors qu'il évoquait systématiquement cette durée jusqu'ici à chaque question sur ses intentions.
Il n'a, pour autant, pas donné de calendrier plus précis.
Les opérateurs réagissaient mollement à quelques nouvelles positives venues de la grande distribution, alors que la conjoncture se dégrade progressivement aux Etats-Unis.
La chaîne de grands magasins Macy's reculait (-0,16%) malgré un bénéfice net supérieur aux attentes et le relèvement de sa prévision annuelle.
Engagé dans une profonde restructuration, qui inclut notamment la fermeture de nombreux sites pour se concentrer sur les plus profitables, l'enseigne est parvenu à faire baisser ses coûts, opérationnels et administratifs.
Autre bonne surprise, celle de la chaînes d'articles de bricolage Lowe's, qui a surpassé les attentes, notamment grâce à une croissance de ses ventes chez les professionnels et une accélération du commerce en ligne, mais voyait son titre reculer (-2,65%).
Dans les deux cas, les investisseurs s'inquiètent de voir les ventes ralentir, même si les résultats sont supérieurs aux prévisions. Lowe's a ainsi vu son chiffre d'affaires se contracter pour le sixième trimestre de suite.
Cette évolution contraste avec le géant des hypermarchés Walmart (+1,36%), qui capitalise sur l'accent mis par les consommateurs sur les prix bas.
Microsoft (+0,70%) restait sur l'élan créé la veille par la présentation de nouveaux ordinateurs qui intègrent des fonctionnalités d'intelligence artificielle (IA) génératives par défaut.
OpenAI, Microsoft et Google (Alphabet +0,27%) ont multplié, ces derniers jours, les annonces de produits d'IA générative destinés au grand public, à la différence d'Amazon (-1,33%), qui se concentre davantage sur le marché des entreprises.
Trump Media and Technology Group, la start-up de l'ancien président Donald Trump dans les médias, encaissait (-9,84%) la publication de résultats peu reluisants. Au premier trimestre, TMTG n'a dégagé qu'un chiffre d'affaires de 770.500 dollars pour une perte nette de 328 millions.
Le spécialiste des vélos d'apparement connectés et tapis de course Peloton (-13,86%) pâtissait de l'annonce d'une émission d'obligations convertibles en actions.
Le constructeur chinois de véhicules électriques XPeng (+11,47%), coté à New York, appuyait sur l'accélérateur, après avoir fait mieux qu'attendu au premier trimestre. Le groupe de Guangzhou est parvenu à améliorer ses marges malgré un environnement très concurrentiel.