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Uber débarque partout en Wallonie: on trouvera des chauffeurs, mais il y a "une aberration", selon le directeur de la plateforme

Laurent Slits, le directeur d'Uber en Belgique, était l'invité de Martin Buxant dans le bel RTL matin. Le service de taxi américain, déjà disponible en Flandre, étendra ses services à l’ensemble de la Wallonie à partir du 1er décembre, et Laurent Slits est venu en parler ce mardi.

Selon l’entreprise Uber, l'expansion de ses services en Wallonie est rendue possible grâce à une nouvelle réglementation. En février, Uber avait déjà lancé son service UberTaxi dans plusieurs villes wallonnes. "On était déjà actif depuis quelques mois dans les 4 grandes villes de Wallonie (Charleroi, Namur, Liège et Mons), avec uniquement des taxis traditionnels, sous l'empire de l'ancienne réglementation." Ce service fonctionne comme un taxi classique pour les taxis de station, où le tarif est déterminé par un compteur.

Grâce à un assouplissement des règles, Uber peut désormais lancer son service UberX dans toute la Wallonie, comme cela avait été fait auparavant en Flandre et à Bruxelles. Avec ce système, les clients connaissent le prix à l’avance.

Des licences via les communes

Tous les chauffeurs titulaires d’une licence de taxi peuvent utiliser la plateforme Uber. "Cela va mettre un peu de temps car cette nouvelle réglementation va créer un nouveau type de licence, qu'on va appeler des taxis de rue comme à Bruxelles. Comme cette réglementation entre en vigueur que le 1er décembre, il faudra un peu de temps pour que les communes émettent les licences. On est convaincu que ça va aller relativement vite. Dans les grandes villes, cela va aller plus vite que dans les petites villes", estime Laurent Slits. 

Qui sont les chauffeurs Uber?

"Tout le monde peut demander une licence de taxi de station ou de taxi de rue. Pour cela, il faut satisfaire à certaines conditions d'âge, de moralité, de solvabilité, passer un examen... Et une fois que ces personnes ont la licence, nous les accueillons avec plaisir sur l'application Uber", précise Laurent Slits.

Et d'ajouter: "Il n'y a pas de liste d'attente pour devenir chauffeur Uber. En réalité, dans beaucoup d'endroits, on manque de chauffeurs. Mais certaines régions, on prévu dans leur législation un numerus clausus qui limite artificiellement le nombre de chauffeurs dans une région. A Bruxelles, il y a des milliers de chauffeurs qui aimeraient devenir chauffeur de taxi, mais qui ne peuvent pas car le numerus clausus est atteint."

A Bruxelles, il y a 2.500 chauffeurs et en Flandre 1.500 chauffeurs. En Wallonie, Uber compte une centaine de chauffeurs et espère que ce chiffre va augmenter rapidement. 

Quel sera le prix des courses en Wallonie ?

"Le taximètre fixe le prix et donc fatalement les prix sont relativement élevés en Wallonie. Demain, avec le nouveau système, les prix continueront à être réglementés par la Région wallonne car elle a fait ce choix (il n'y a pas de prix minimum en Flandre). Il y a un prix minimum en Wallonie, mais qui sera significativement plus attractif que le prix actuel. Cela permettra à plus de personnes d'utiliser nos services", assure le directeur d'Uber en Belgique.

Une grosse limite

En Wallonie, le choix de garder les licences communales a été fait."C'est pour moi le gros acte manqué dans cette réforme. La Flandre a créé une licence régionale. Un Anversois qui dépose un passager à Gand, peut prendre un passager à Gand pour continuer vers Maldegem et revenir à Anvers. En Wallonie, la décision a été prise que les licences seraient communales. Ce qui signifie qu'un chauffeur de taxi carolo, qui dépose quelqu'un à Namur, doit malheureusement revenir à vide. C'est pour moi, une véritable aberration. Cela a trois effets pervers: le chauffeur revient à vide et ne gagne pas d'argent, nos routes sont congestionnées, et cela pollue pour rien", conclut Laurent Slits.

 

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