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Chaque année, 400 millions de tonnes de déchets plastiques sont produits dans le monde. Ce chiffre impressionnant illustre l’ampleur de la crise environnementale à laquelle nous sommes confrontés. La lutte contre cette pollution mondiale est actuellement au cœur des discussions lors d’un sommet international en Corée du Sud.
Depuis hier/lundi, et pour toute la semaine, la Corée du Sud accueille la cinquième réunion internationale sur la pollution plastique, réunissant 178 pays. L’objectif de ce sommet est ambitieux : parvenir à la signature d’un traité pour réduire la production de plastique.
Deux camps s’opposent néanmoins. D’un côté, des acteurs comme l’Union européenne militent pour des mesures fortes, visant à limiter non seulement la gestion des déchets mais aussi la production de plastique. De l’autre, des pays comme la Russie et l’Arabie saoudite, gros producteurs de pétrole, refusent de toucher à cette production et préfèrent se concentrer uniquement sur la gestion des déchets.
L’urgence d’agir ne fait pourtant aucun doute : la pollution plastique est aujourd’hui partout. Dans l’environnement, on en retrouve jusque dans les nuages et dans les zones les plus profondes des océans.
Dans notre corps, des microplastiques sont détectés dans les poumons, les intestins, et même le cœur, avec des conséquences préoccupantes sur la santé. Ils affaiblissent le système immunitaire et respiratoire, augmentent les risques de cancer et provoquent une baisse de la fertilité.
Par ailleurs, la production de plastique a un impact direct sur le climat. Elle représente 3 % des émissions mondiales de carbone. En 2019, 460 millions de tonnes de plastique ont été produites, et ce chiffre pourrait encore doubler d’ici 2040 si rien n’est fait.
Face à cette situation critique, l’Union européenne a pris des mesures décisives, notamment contre les plastiques à usage unique. Chaque pays a dû adapter ces directives à ses propres lois. En Belgique, par exemple, plusieurs objets en plastique jetable sont désormais interdits: couverts, assiettes, pailles, touillettes et cotons-tiges figurent parmi les produits bannis.
La Belgique se distingue par ses efforts pour réduire la consommation de plastique. Sa consommation de sacs plastiques légers est faible: seulement 4 sacs par personne et par an, contre une moyenne européenne de 66.
Des progrès dans le recyclage : en 2001, seulement 28 % des déchets plastiques étaient recyclés. Aujourd’hui, ce chiffre atteint 49 %. Cependant, un déchet plastique sur deux échappe encore au recyclage, montrant qu’il reste des efforts à fournir.