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Les syndicats critiquaient l'attitude de la famille Van Hool qui, selon eux, n'a pas contribué à redresser la barre d'une entreprise en difficultés. La faillite du constructeur de bus anversois a été prononcée lundi. Jusqu'à 1.850 personnes pourraient perdre leur emploi.
"La famille détenait la clé, mais ne l'a pas utilisée", illustre le front commun. "Le différend familial n'a pas été résolu et le plan de reprise a donc fini à la poubelle." Les syndicats y voient la preuve que la famille ne se mettait pas au service de l'entreprise.
"Nous ne sommes pas psychologues de famille", commente une représentante du syndicat chrétien ACV/CSC. "C'est principalement de la honte par procuration que l'on ressent aujourd'hui. La seule chose dont nous pouvons être fiers, c'est la manière dont le personnel a surmonté cette agonie."
Le manager de crise de Van Hool, Marc Zwaaneveld, dont la mission se termine avec l'annonce de la faillite, confirme la version du conflit familial, qui durerait depuis des décennies. Comme l'entreprise n'avait plus d'argent dans les caisses dernièrement, il restait peu de temps pour parvenir à mettre tout le monde sur la même longueur d'onde et la faillite était donc inévitable.
"Nous avons travaillé dur sur un plan de relance. Nous avions le soutien du gouvernement et des banques. J'ai essayé de convaincre la famille Van Hool, mais cela n'a pas marché", déplore M. Zwaaneveld.
Le consortium envisageant de reprendre une partie des activités de Van Hool entend conserver un maximum de 950 travailleurs. Chaque collaborateur peut se présenter et l'ancienneté acquise chez Van Hool sera prise en compte.