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La Belgique risque de ne pas atteindre les objectifs fixés en matière d'émissions CO2 et d'énergies renouvelables, rapporte mardi une étude du Bureau fédéral du Plan (BFP). Elle remarque des différences selon les secteurs, avec un retard particulier pour les transports.
La Commission européenne fixe aux États membres des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre et d'utilisation des énergies renouvelables. Pour la Belgique, l'objectif prévoit entre autres une baisse des émissions de 47% d'ici 2030 par rapport à 2005, avant d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2050.
Le Bureau du Plan a étudié l'évolution à long terme de la demande et de l'offre d'énergie avec la mise en oeuvre du Plan national énergie-climat (PNEC), qui fixe les objectifs de la Belgique en matière énergétique et climatique pour la période 2021-2030.
L'étude révèle que la Belgique n'atteindra pas cet objectif européen de réduction des émissions de 47% mais remarque des résultats différents selon les secteurs. Celui des transports n'a ainsi enregistré qu'une baisse de 11%, contre 54% pour le secteur résidentiel et 62% pour celui des services. Le Bureau du Plan note que le secteur du fret éprouve particulièrement des difficultés à abandonner les combustibles fossiles et que l'interdiction européenne de vendre des voitures à moteur à combustion n'entrera en vigueur qu'en 2035.
Les émissions de la Belgique diminueraient par ailleurs moins rapidement d'ici 2050 à cause notamment du retard de l'industrie et des producteurs d'électricité dans l'élimination progressive du carbone. Selon le Bureau du Plan, cette dépendance aux combustibles fossiles démontre la nécessité d'une tarification carbone stricte ou d'une mise en place des politiques d'incitation en faveur des technologies à zéro émission.
D'après l'étude, la part des énergies renouvelables augmente aussi trop lentement et resterait bloquée à 24% en 2030 contre les 34% des objectifs européens.