Partager:
Un mécanicien aéronautique a saisi le régulateur américain de l'aviation civile, la FAA, pour l'alerter de possibles défauts d'assemblage et de maintenance sur des appareils 787, dont Boeing affirme qu'ils ont déjà été traités.
Richard Cuevas a travaillé, à titre contractuel mais pas de salarié, pour Spirit AeroSystems, principal sous-traitant de Boeing, selon ses avocats, Debra Katz et Lisa Banks.
Dans le cadre de ses travaux de réparation d'avions Boeing, le lanceur d'alerte dit avoir observé des pratiques "en deçà des standards" de qualité concernant une cloison du fuselage du 787, un long-courrier.
Dans le détail, des ouvriers auraient percé des trous trop grands dans cette partie de l'appareil, ce qui entraînait un risque de panne électrique et de dépressurisation en vol, selon lui.
M. Cuevas dit avoir constaté ces défauts sur trois avions et estime qu'au moins dix à douze 787 pourraient être concernés.
Il indique aussi avoir été témoin de la mauvaise application d'un revêtement d'étanchéité.
Le mécanicien a effectué un signalement auprès de Spirit AeroSystems, puis de Boeing.
Mais aucune des deux entreprises "n'a corrigé ces pratiques", selon les avocats du lanceur d'alerte. "M. Cuevas a été renvoyé (en mars 2024) après que son responsable l'a soupçonné d'avoir été à l'origine du signalement."
Boeing a indiqué à l'AFP avoir mené des investigations après un signalement par un "travailleur contractuel d'un sous-traitant" et dit avoir "traité" les questions soulevées par ce rapport, "qui ne présentaient pas de risque de sécurité".
"Nous étudions les documents transmis aujourd'hui et enquêteront sur tout nouveau signalement", a ajouté l'avionneur.
"Nos responsables sont informés de ces allégations et les examinent", a commenté un porte-parole de Spirit AeroSystems. "Nous encourageons tous les employés de Spirit a faire part d'éventuelles inquiétudes, en sachant qu'ils seront protégés."