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Le projet d'Observatoire de la biodiversité et des changements écosystémiques de la mer de Weddell (WOBEC) en Antarctique, a été lancé mardi en Allemagne, indique l'Institut des Sciences Naturelles dans un communiqué. Pendant trois ans, des chercheurs de onze instituts de huit pays (Europe et États-Unis) cartographieront la biodiversité et élaboreront une stratégie de surveillance des changements dans une zone marine protégée.
Plus grande mer côtière de l'océan Austral, la mer de Weddell est "un haut lieu de vie en Antarctique", en raison de son esthétisme et de sa biodiversité, rappelle l'Institut des Sciences Naturelles. "Cette diversité biologique est également la source de services écosystémiques importants, tels que le stockage du carbone dans les profondeurs marines par les algues de glace et les restes coulants du plancton", explique le Dr Hauke Flores, biologiste marin à l'Institut Alfred Wegener (Allemagne) et coordinateur du projet.
Cet écosystème est menacé par le dérèglement climatique et le déclin rapide de la glace de mer. Pour évaluer la capacité d'adaptation des organismes de la région à des conditions environnementales modifiées, l'Observatoire collectera des données et tentera de mieux comprendre l'état du milieu de vie.
Les partenaires du projet, mené en coopération avec la Commission pour la conservation de la vie marine de l'Antarctique (CCAMLR), mettront à disposition des résultats de leurs archives. Une expédition avec le brise-glace allemand Polarstern, coordonnée par l'Université de Rostock (Allemagne), est également prévue en 2026. "Notre objectif est de créer une stratégie de surveillance environnementale à long terme dans la mer de Weddell, basée sur des données historiques et actuelles, à l'aide d'observatoires autonomes, de télédétection par satellite et d'échantillonnage à bord de navires", résume le Dr. Anton Van de Putte de l'Institut des Sciences Naturelles et de l'Université Libre de Bruxelles, responsable de la gestion des données du WOBEC.