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Un groupe minier norvégien a annoncé jeudi, nouvelles expertises à l'appui, qu'un gisement de terres rares du sud-est de la Norvège était le plus grand d'Europe, promesse d'autonomie pour un continent soucieux de réduire sa dépendance à la Chine.
Selon Rare Earths Norway, le gisement Fensfeltet recélerait 8,8 millions de tonnes de ces métaux essentiels à la transition verte, soit nettement plus que celui de Kiruna en Suède censé en contenir entre 1 et 2 millions de tonnes.
"Après trois ans d'activités de forage intensives et d'analyses, (...) une première estimation des ressources minérales (...) montre que Fensfeltet est le plus grand gisement d'éléments de terres rares (ETR) en Europe", indique le groupe dans un communiqué.
Les estimations, réalisées avec le soutien de la société de conseil canadienne WSP, font notamment état de la présence sur place de 1,5 million de tonnes d'aimants permanents, des matériaux magnétiques utilisés entre autres dans les voitures électriques et les éoliennes.
L'extraction minière pourrait commencer en 2030 moyennant un investissement de 10 milliards de couronnes (867 millions d'euros) pour la seule première phase, selon Rare Earths Norway.
"L'objectif de Rare Earths Norway est de contribuer à une chaîne de valeur totale et compacte, de la mine à l'aimant, avec un impact climatique et environnemental considérablement réduit", a déclaré son directeur général, Alf Reistad.
Échaudée par sa dépendance énergétique envers la Russie avant le début de la guerre en Ukraine, l'Union européenne (UE), dont la Norvège ne fait pas partie, mais avec qui elle entretient des liens étroits, cherche aujourd'hui à s'émanciper dans le domaine des métaux rares.