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Les autorités de Papouasie-Nouvelle-Guinée ont mis en garde contre un risque élevé de nouveaux glissements de terrain sur le site récemment dévasté par une catastrophe meurtrière similaire, les experts du gouvernement appelant à l'évacuation de cette région.
La communauté des hauts plateaux, où des centaines de personnes auraient trouvé la mort le 24 mai, selon des responsables locaux, doit être évacuée de toute urgence, enjoint un projet de rapport interne du département des mines et des géorisques de Papouasie-Nouvelle-Guinée, obtenu mardi par l'AFP.
Elle "doit être déclarée zone interdite", prévient le rapport en mentionnant les facteurs pouvant provoquer de nouveaux glissements de terrain, tels que des blocs rocheux sur le point de vaciller ou des cours d'eau souterrains.
Affirmant qu'il existe une "forte probabilité que d'autres glissements de terrain se produisent dans l'avenir immédiat", le rapport conclut que "tout accès à la zone devrait être réservé aux experts".
Les secouristes ont déjà renoncé à retrouver des survivants sous la coulée de débris et de terre longue de 600 mètres qui s'est détachée du mont Mungalo, dans le centre de ce pays du Pacifique sud.
Douze jours après la catastrophe, des habitants continuent de creuser dans la boue profonde et de déplacer des pierres avec l'espoir de retrouver leurs proches.
Des géologues et des experts estiment que cela pourrait provoquer un nouveau glissement de terrain et que les habitants ne peuvent donc pas rester sur le site.
Selon les premières estimations du gouvernement de Papouasie-Nouvelle-Guinée, jusqu'à 2.000 personnes auraient été ensevelies par le glissement de terrain mais des responsables locaux ont récemment avancé le chiffre de plusieurs centaines.
Seuls neuf corps ont jusqu'à présent été retrouvés, d'après les autorités sanitaires locales.