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Le gouvernement néo-zélandais a déclaré dimanche son intention de revenir sur une interdiction des nouvelles explorations pétrolières et gazières décidée en 2018, ce qui a provoqué l'indignation de l'opposition et de groupes de défense de l'environnement.
"Le gaz naturel nous est crucial pour nous éclairer et pour faire marcher notre économie, en particulier durant les pics de consommation", s'est justifié le ministre néozélandais de l'Energie et des Ressources naturelles Shane Jones, dans un communiqué.
Le ministre prévoit également d'assouplir les procédures d'appels d'offres pour les demandes d'exploration pétrolière.
Il a précisé que le secteur pétrolier et minier contribuait au PIB à hauteur de plus de 1,1 milliard d'euros en 2020-2021.
"Lorsque le gouvernement précédent (travailliste, ndlr) a interdit les explorations en 2018 (...) cela a également réduit les investissements dans la poursuite du développement de nos gisements de gaz connus", a ajouté le ministre, membre du gouvernement de centre droit au pouvoir depuis novembre.
Chloe Swarbrick, députée écologiste, a réagi à cette annonce en déclarant que le gouvernement "nourrissait le feu du changement climatique avec le gaz et le pétrole".
"Nous pouvons disposer d'une économie plus durable et plus efficace en donnant la priorité aux énergies propres", a-t-elle affirmé.
Cette annonce intervient au lendemain de manifestations organisées dans plusieurs grandes villes de Nouvelle-Zélande, s'opposant à une autre initiative du gouvernement souhaitée pour stimuler l'économie.
Cet autre projet de loi permettrait d'accélérer les autorisations pour les grands projets d'infrastructure et de contourner plusieurs réglementations environnementales.