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Le Centrum voor de Evaluatie van Vaccinaties (Centre d'évaluation des vaccinations - CEV) et Centrum voor Vaccinologie (Centre de vaccinologie - Cevac), affiliés respectivement aux universités d'Anvers et de Gand, lancent un "signal d'urgence" mercredi concernant la législation européenne en matière de recherche sur les vaccins. Les deux centres demandent de ne pas perdre les "positions fortes" que la Belgique et l'Europe ont aujourd'hui.
Dans leur rapport - intitulé "The impact of EU-CTR (Clinical Trial Regulation), an emergency signal from 2 large academic vaccine trial centers in Belgium" -, le CEV et le Cevac constatent que la législation européenne entrée en vigueur en 2023 freine le délai d'exécution de leurs dossiers: "Les délais d'approbation réglementaire et éthique ont augmenté de manière significative (...) Le délai a triplé, passant à 106 jours. Aux États-Unis, cette période d'examen ne dure qu'un mois."
Et d'exiger des actions: "Jusqu'à la fin du mois de juin, la Belgique préside le Conseil de l'Union européenne", rappelle le directeur du CEV, Pierre Van Damme. "Notre pays, mondialement connu pour sa production de vaccins, peut prendre l'initiative. Nous devons rester attractifs pour l'industrie".
Selon les chercheurs, des changements s'imposent d'urgence au niveau européen "pour être compétitif sur la scène mondiale". Ils préconisent de raccourcir les délais d'examen et d'accélérer le processus global d'approbation.
Entre 2021 et 2023, la Belgique représentait jusqu'à 12 % de tous les essais de vaccins européens.