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La cause de l'anomalie à la fin du vol inaugural réussi d'Ariane 6 début juillet est identifiée et en cours de traitement, a annoncé lundi l'Agence spatiale européenne (ESA), pour qui "rien ne s'oppose à la deuxième mission" prévue en décembre.
L'Agence est revenue sur l'incident qui n'a pas permis au moteur Vinci, qui équipe l'étage supérieur de la fusée, de s'allumer une troisième fois en raison de l'extinction du groupe auxiliaire de puissance (APU), un petit moteur servant à ajuster la trajectoire.
Ce troisième allumage devait permettre à l'étage supérieur de la fusée de rentrer dans l'atmosphère pour retomber dans le Pacifique loin de toute terre habitée.
"L'analyse montre qu'une mesure de température a dépassé une limite prédéfinie et que le logiciel de vol a correctement déclenché un arrêt" de l'APU, a expliqué l'ESA.
"En conséquence, la troisième séquence d'allumage du moteur Vinci n'a pas été ordonnée par le logiciel de vol", poursuit le communiqué.
Le problème est en cours de traitement et l'ESA a annoncé que "la séquence de préparation à l'allumage (...) sera modifiée dans le logiciel de vol pour améliorer les conditions d'allumage et résoudre l'anomalie identifiée".
Le prochain vol d'Ariane 6 prévu en décembre sera le premier lancement "opérationnel" avec le satellite d'observation militaire français CSO-3.
Ariane 6 doit ensuite monter en cadence avec six vols prévus en 2025 et huit l'année suivante. Le lanceur européen affiche pour le moment 29 vols dans son carnet de commandes.
Lors du vol inaugural, le 9 juillet, Ariane 6 n'emportait pas de coûteux satellites commerciaux. Elle avait mis en orbite une dizaine de micro-satellites d'universités.
Ce vol a marqué le retour d'un accès autonome à l'espace pour les Européens, un an après le dernier vol d'Ariane 5.