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La Fondation pour enfants disparus et sexuellement exploités, Child Focus, a enregistré, en 2023, 2.421 signalements relatifs à des images de violences sexuelles sur des enfants, ressort-il de son rapport annuel publié mercredi. Ce nombre traduit une hausse de 32% par rapport à l'année précédente.
Ces signalements ont été récoltés via le point de contact civil de la fondation. Ils émanent de citoyens et citoyennes qui tombent malencontreusement sur des images suspectes alors qu'ils naviguent sur internet.
Au total, Child Focus a traité, en 2023, 253.480 images et a envoyé 909.243 demandes de suppression via l'outil Arachnid, visant à détecter et supprimer les images de violences sexuelles sur des enfants sur internet.
"Mais ce n'est pas suffisant", a estimé la fondation. "Chaque jour, de nouveaux enfants sont agressés sexuellement et la technologie facilite de plus en plus la production et la diffusion d'images de violences. (...) Nos analystes sont confrontés à des images de plus en plus choquantes d'enfants, de plus en plus jeunes", a-t-elle ajouté, pointant le manque de moyens pour faire face à cette problématique, et surtout, l'absence d'un cadre législatif adapté.
C'est pourquoi Child Focus exhorte les autorités à approuver la proposition de loi européenne visant à lutter contre les violences sexuelles commises sur les enfants. Celle-ci prévoit notamment la création d'un centre européen chargé de coordonner les actions menées sur le territoire et de fournir des technologies permettant d'analyser des images, mais aussi de les supprimer.
"Ce renforcement est nécessaire et urgent si nous souhaitons aider les trop nombreuses victimes. La présidence belge de l'Union européenne (UE) a récemment formulé une proposition de compromis qui a déjà été approuvée par le Parlement de l'UE. Elle est maintenant soumise au Conseil", a-t-elle poursuivi.
D'autres thématiques ont été abordées dans le rapport: "sexting" non consensuel, fugues, enlèvements internationaux, etc.