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Une nature morte de James Ensor qui n'avait jamais pu être admirée jusqu'ici et que l'on pensait perdue depuis 80 ans sera vendue aux enchères à la fin du mois de juin par la maison de ventes bruxelloises Arenberg Auctions. Cette œuvre, qui n'était présente que dans un carnet du peintre ostendais, appartenait à un collectionneur privé, indique la maison de ventes mercredi dans un communiqué.
James Ensor (1860-1949), dont on célèbre cette année le 75e anniversaire de la mort, est peu associé aux natures mortes, même si celles-ci représentent un quart de ses œuvres, rappelle la maison de ventes aux enchères. Or elles ont souvent été influencées par des éléments de son environnement direct.
La dédicace de la main du peintre en haut de la toile constitue une autre singularité de l'œuvre puisque l'artiste la dédie à ses amis et collectionneurs de son œuvre, le couple Demoulière, note Arenberg Auctions.
L'œuvre qui vient de refaire surface apparaissait uniquement sous forme d'un croquis annoté dans son carnet Liber Veritatis qu'il a tenu de 1929 à 1941 et qui est conservé aujourd'hui à l'Art Institute de Chicago. Le tableau a pu être daté aux alentours du 18 avril 1940 et ce grâce à une inscription supplémentaire contenue dans le carnet.
"Le fait que cette toile refasse surface maintenant, après autant de décennies, est un évènement en soi", commente Henri Godts, expert de la maison Arenberg Auctions. "Non seulement il est extraordinaire que cette œuvre soit aussi bien documentée, mais il est également incroyable qu'une toile qui a complètement disparu du marché pendant 80 ans et qui semblait perdue, réapparaisse l'année même qui est consacrée à Ensor", ajoute l'expert.
Outre la nature morte, dix gravures d'Ensor seront également mises en vente lors des enchères organisées du 27 au 29 juin prochains.