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"Dalva", de la réalisatrice Emmanuelle Nicot, a été élu "Meilleur film" samedi lors de la 13e cérémonie des Magritte du cinéma. Le long métrage a devancé, dans la course à la statuette, "Augure" de Baloji, "Le paradis" de Zeno Graton, "Le syndrome des amours passées" d'Ann Sirot et Raphaël Balboni, ainsi que "Temps mort" d'Eve Duchemin.
Dalva, interprétée par la jeune Zelda Samson, a 12 ans mais s'habille et se maquille comme une femme. La justice décide de la retirer contre sa volonté du domicile paternel. Elle fait alors la connaissance de Samia, une adolescente au fort caractère et de Jayden, un éducateur.
Le film, qui traite du sujet difficile de l'inceste, a débuté sa carrière en beauté au Festival de Cannes, sélectionné à la Semaine de la critique, où il a reçu pas moins de trois récompenses dont celui de la "Révélation" pour sa jeune interprète.
Emmanuelle Nicot signe avec "Dalva" son premier long métrage. Aux Magritte, il concourait dans pas moins de neuf des 23 catégories: "Meilleur premier film", "Meilleure réalisation", "Meilleur scénario", "Meilleure actrice dans un second rôle" (pour Sandrine Blancke), "Meilleur espoir féminin" (raflé par Zelda Samson), "Meilleure image", "Meilleur son" et "Meilleurs décors", outre son sacre de "Meilleur film".
Les Magritte du cinéma s'inscrivent dans la saison annuelle de remises de prix cinématographiques par les académies nationales, comme les César en France, les Oscars aux États-Unis, les Goya en Espagne ou encore les BAFTA au Royaume-Uni. Sans oublier l'équivalent flamand des Magritte: les Ensors, qui se sont tenus début janvier.
Le temps d'une soirée retransmise en direct à la télévision, la grand-messe du 7e art en Belgique francophone braque ainsi les projecteurs sur le cinéma noir-jaune-rouge.