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Retour aux sources pour une saga culte : sept ans après le dernier film, "Alien : Romulus" sort cette semaine au cinéma. Son réalisateur Fede Alvarez a raconté dans un entretien à l'AFP comment il a été marqué à jamais par les débuts de la série durant son adolescence en Uruguay.
Après Ridley Scott, aux commandes du premier opus "Le 8e passager" (1979), puis James Cameron ("Aliens", 1986), David Fincher ("Alien 3", 1992) ou Jean-Pierre Jeunet ("Alien, la résurrection"), c'est à un réalisateur bien moins connu que Disney, qui a récupéré l'univers, a confié les commandes de ce septième film.
Ridley Scott, qui était revenu aux commandes dans les années 2010 pour relancer la franchise avec "Prometheus" et "Covenant", quitte à s'éloigner de l'esprit original, est le producteur du nouveau film.
Fede Alvarez ("Evil Dead", "Don't Breathe"), qui considère les deux premiers films comme "fondamentaux" dans son oeuvre et pour le cinéma en général, assure avoir trouvé l'inspiration dans les débuts de la série.
L'intrigue de ce quasi huis-clos dans un vaisseau spatial à la dérive se situe à l'époque des premiers films, lorsque des équipes de voyageurs spatiaux découvrent, à leurs mortels dépens, l'existence des xénomorphes, redoutables extraterrestres.
"Il y a une scène dans le film de 1986 où l'on voit une bande d'enfants et de jeunes courir dans une station spatiale. J'ai pensé : +Qu'est-ce que ça va être pour ces enfants quand ils vont grandir?+", raconte le réalisateur désormais installé à Hollywood.
Interdit aux moins de 12 ans en France, le film de 01H59 se veut en outre un retour à l'esprit gore et horrifique des premiers opus. Il en reprend avec fidélité les codes et les scènes cultes, dont l'emblématique éclosion de l'alien parasite dans le corps de son hôte humain.
Le cinéaste de 46 ans revisite également le style visuel de l'oeuvre de Ridley Scott, "un des grands maîtres du genre", selon lui.
"Ce n'est pas tant une volonté de revenir en arrière, mais simplement le fait qu'en tant que cinéaste, je veux exercer comme j'ai appris à le faire", explique-t-il, à propos notamment de sa décision de filmer sans "trop d'écrans verts", une technique permettant habituellement de placer des effets visuels au cours de la phase de post-production.
Le cinéaste s'est ainsi plongé dans le "futurisme des années 1980", avec des spécimens mythiques d'"Alien" contrôlés par des équipes de marionnettistes. "Techniquement, c'est un film très ambitieux", promet-il.
"Générer une véritable émotion chez les gens est la chose la plus difficile qui soit", souligne-t-il. "Lorsque vous décidez de voir ce film, vous savez plus ou moins à quoi vous voulez vous exposer. C'est comme quand vous aller sur des montagnes russes", illustre-t-il, avant d'ajouter: "J'aime produire cet effet sur les gens".
Dans la tradition d'Alien, le rôle principal d'"Alien Romulus" est tenu par une actrice, la jeune Cailee Spaeny. Le personnage original de la saga, Ellen Ripley, avait à l'époque révélé Sigourney Weaver.
Cailee Spaeny, jeune actrice de 26 ans, a été découverte en janvier en épouse d'Elvis dans "Priscilla" de Sofia Coppola, puis en avril dans "Civil War" en jeune reporter trompe-la-mort aux côtés de Kirsten Dunst.
Elle interprète ici une orpheline, réduite à l'état de quasi-esclave sur un coin de planète sans soleil géré dans une ambiance à la "Blade Runner" par le conglomérat privé Weyland-Yutani, qui y exploite un minerai toxique.
Elle n'hésitera pas longtemps lorsqu'un groupe de jeunes rebelles lui proposera de tenter une évasion vers des cieux plus hospitaliers. Le plan ? S'emparer d'un vaisseau spatial qu'ils pensent abandonné, mais en réalité habité par des xénomorphes qui ont sauvagement assassiné l'équipage.