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Les organisations syndicales étaient réunies autour de la table lundi peu avant 10h00 pour décider de la suite à donner à leurs actions, alors que les tensions ne font que s'exacerber entre direction et travailleurs de l'usine automobile Audi.
"Nous devons nous entretenir entre organisations syndicales et aussi consulter nos avocats sur la suite à donner", a indiqué le délégué CNE Ludovic Pineur, avertissant d'ores et déjà que la réunion risquait d'être longue.
Alors que la production devait progressivement reprendre mercredi dernier, après des semaines de fermeture et de chômage économique, les ouvriers ont décidé collectivement de se croiser les bras. Cette décision fait suite à l'annonce du groupe Volkswagen de ne pas attribuer de nouveau modèle à l'usine bruxelloise.
Dans la foulée, les clés d'environ 200 voitures avaient été "confisquées" jeudi par des membres du personnel. Les syndicats avaient alors indiqué qu'aucun véhicule ne quitterait l'usine tant qu'ils n'obtiendraient pas d'éclaircissements quant à l'avenir de l'entreprise.
Dimanche, la direction d'Audi a annoncé qu'elle maintiendrait l'usine fermée jusqu'à ce que les travailleurs acceptent de reprendre "normalement" la production. Une "déclaration de guerre" de la part de la direction du constructeur automobile, qui a déclenché l'ire du personnel. Un rassemblement spontané de dizaines de travailleurs s'est alors créé devant l'entrée principale du site dans la nuit de dimanche à lundi sur le boulevard de la Deuxième armée britannique.
La manifestation est jusqu'à présent tolérée par la bourgmestre de Forest, Mariam El Hamidine et aucune évacuation n'est prévue à ce stade, a indiqué l'élue locale à l'agence Belga. Jusqu'ici, il n'y a eu aucune violence ni dégradation, a-t-elle souligné.