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Le puissant syndicat américain United Auto Workers (UAW) et son président Shawn Fain, ainsi que des représentants du syndicat européen IndustriAll étaient présents vendredi sur le site d'Audi Bruxelles, a indiqué Pascal Debrulle, délégué FGTB. Un soutien apprécié des travailleurs bruxellois, "c'est un signal important", juge le syndicaliste.
Le 9 juillet dernier, juste avant la fermeture collective de l'entreprise pour plusieurs semaines, la direction d'Audi avait annoncé son intention de procéder à une restructuration de son usine bruxelloise, mettant en péril près de 3.000 emplois. Le travail devait reprendre progressivement mercredi mais après l'annonce, la veille, qu'aucun modèle de véhicule ne serait attribué à l'usine par Volkswagen, groupe auquel Audi appartient, le personnel a refusé de reprendre le travail.
Vendredi, les syndicats UAW, qui réunit "des milliers de membres", insiste M. Debrulle, et IndustriAll sont venus soutenir les travailleurs d'Audi Bruxelles. "C'est très important que quelqu'un comme ça (Shawn Fain, président de l'UAW, NDLR), qui est une personnalité médiatique, se déplace jusqu'ici", s'est réjoui le syndicaliste socialiste. Il espère que ce déplacement aura des "retombées médiatiques importantes" afin de placer le sort des travailleurs d'Audi au centre des préoccupations. "On parle de nous jusqu'aux Etats-Unis, c'est un bon signal", juge-t-il.
Le travail était toujours à l'arrêt vendredi mais rien n'est encore décidé pour la semaine prochaine, a précisé Pascal Debrulle. Une assemblée du personnel doit se tenir dans l'après-midi. "Pour les ouvriers en production, il ne faut pas trop rêver, les probabilités qu'ils reprennent le travail sont très faibles vu qu'ils n'ont pas de perspectives d'avenir", a-t-il toutefois prévenu.
