Partager:
La mairie de Paris demande au Moulin Rouge, célèbre salle de cabaret parisienne, de ne plus utiliser de serpents dans un de ses spectacles, où plusieurs spécimen d'espèces protégées sont plongés dans un bassin.
Interpellés par des associations de protection des animaux, les adjoints de la maire Anne Hidalgo en charge de la condition animale, Christophe Najdovski, et du tourisme, Frédéric Hocquard, demandent au cabaret "de ne plus utiliser d'animaux sauvages" dans ses spectacles, dans une lettre datée de vendredi dont l'AFP a obtenu copie.
Au Conseil de Paris jeudi, l'élue du groupe écologiste Douchka Markovic a demandé à la direction du Moulin Rouge de "déprogrammer ce spectacle".
Dans le spectacle quotidien du cabaret, une danseuse plonge dans un bassin transparent et manipule de grands pythons, qui tentent de maintenir leurs têtes hors de l'eau.
"Les deux espèces utilisées dans cette partie du spectacle, un python molure et un python réticulé provenant d'Asie du sud-est, sont des espèces protégées et inscrites sur les listes du commerce international des espèces sauvages (Cites)", écrivent les deux adjoints.
Ces deux serpents sont terrestres et "même s'ils sont de bons nageurs, cette mise en scène ne prend pas en compte le comportement naturel de ces espèces qui restent des animaux sauvages, mêmes captifs", ajoutent les deux adjoints.
Fin décembre, le Moulin Rouge avait réfuté l'accusation de maltraitance animale au Parisien. Selon le cabaret, ces reptiles sont "une espèce de python nageur qui est autant fait pour vivre dans un milieu aquatique que dans un milieu terrestre".
La mairie de Paris, qui a adopté en juillet 2021 une "charte du bien-être animal", a interdit les animaux sauvages dans les spectacles produits dans les lieux lui appartenant, ce qui n'est pas le cas du Moulin Rouge, lieu privé.
Mais en mai 2022, la mairie avait été mise dans l'embarras par la présence d'un marabout, un oiseau sauvage, dans une pièce de théâtre produite dans un établissement lui appartenant. Selon elle, le théâtre s'était engagé à ne plus contrevenir à la charte à l'avenir.