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Des "scènes de crime" créées par Gaïa à Bruxelles contre l'abattage sans étourdissement

Quatre "scènes de crime" ont été installées jeudi après-midi par Gaïa dans plusieurs lieux de la capitale - devant le parlement bruxellois, le siège du Parti Socialiste (PS), la Bourse et la gare Centrale. L'action, qui s'accompagne de plusieurs centaines d'affiches déployées à travers la ville, entend exiger la fin de l'abattage sans étourdissement en Région bruxelloise.

Alors que la Wallonie et la Flandre ont interdit cette pratique depuis cinq ans, elle reste encore autorisée à Bruxelles, où "près de 30.000 animaux sont abattus sans étourdissement chaque année, souffrant d'une agonie pouvant durer jusqu'à 12 minutes", pointe l'association belge de défense des droits des animaux.

"Stop à l'abattage sans étourdissement. Chaque jour sans interdiction est un crime", pointait l'inscription qui accompagnait les silhouettes de moutons tracées au sol. Des "experts" vêtus de combinaisons blanches s'occupaient à inspecter les lieux, visibilisant "la violence des abattages, cachée au regard du grand public, et rappelant l'urgence d'interdire cette pratique".

Selon un sondage Ipsos réalisé pour Gaïa en septembre dernier, quelque 76% des Bruxellois se disent favorables à l'interdiction de l'abattage sans étourdissement ou n'y sont pas opposés.

Au moment où se poursuivent les discussions en vue de la formation d'un nouveau gouvernement bruxellois, l'ASBL appelle les décideurs à faire de l'interdiction de l'abattage sans étourdissement une "priorité politique". Elle rappelle qu'avant les élections, de nombreux partis politiques (MR, Les Engagés, DéFI, Ecolo-Groen, N-VA, Open Vld et Vooruit) se sont engagés en faveur de cette interdiction.

"Les partis qui ont remporté les élections doivent prendre leurs responsabilités et faire voter sans délai l'interdiction de l'abattage sans étourdissement", a insisté le directeur des opérations chez Gaïa, Sébastien de Jonge. "Il est temps de mettre fin aux manœuvres politiques et de tourner la page sur l'une des pratiques les plus cruelles de notre époque", a-t-il conclu.

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