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Le Centre provincial de la nature de Genk s'est lancé dans l'élevage des grands calosomes, une première en Europe, dans le cadre de la lutte contre les chenilles processionnaires du chêne.
Les grands calosomes avaient pratiquement disparu en raison de l'influence de l'homme sur la nature. Depuis 2007, ce grand coléoptère n'est plus recensé que de 2 à 12 fois par an en Flandre.
Le Centre provincial de la nature de Genk est parvenu à élever 125 grands calosomes, qui sont actuellement nourris avec des chenilles processionnaires venues des Pays-Bas. Les grands calosomes ont une durée de vie de cinq ans et peuvent immédiatement pondre des oeufs chaque année.
"Il s'agit d'une percée dans notre lutte contre la chenille processionnaire du chêne", avance Luc Crevecoer, du Centre provincial de la nature de Genk. "Notre approche peut non seulement contribuer à réduire la nuisance de ces chenilles, mais aussi à réduire la dépendance à l'égard des pesticides nocifs."
Dans le passé, la province du Limbourg avait dû déployer des grands moyens pour lutter contre les chenilles processionnaires du chêne, nocives pour la santé humaine et celle des animaux. Ainsi, en 2007, un hélicoptère avait été utilisé, tandis qu'on avait eu recours à l'armée et la protection civile en 2019.
La présence des chenilles processionnaires est moins importante cette année car l'hiver a été humide et le printemps est moins chaud depuis plusieurs années. La province du Limbourg a donc conseillé aux villes et aux communes de ne pas s'en occuper cette année, tout en suivant la situation. Cela représente une économie de 500.000 euros environ.
L'objectif est toutefois d'être paré pour le moment où les chenilles seront de nouveau présentes en masse.