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Cette semaine, les syndicats et les employeurs ont dégagé un accord, après des heures de pourparlers, sur les dossiers sociaux sensibles qui faisaient l'objet d'âpres négociations depuis plusieurs semaines. Il a été décidé que le salaire minimum allait être relevé. Les 1.625 euros bruts par mois augmenteront donc de 75 euros nets en 2022, de 100 euros en 2024 et de 150 euros en 2026.
Le ministre de l'Emploi Pierre-Yves Dermagne était l'invité du débat dominical de "C'est pas tous les jours dimanche" pour répondre aux critiques des partis de l'opposition flamande, qui dénoncent cette décision.
Ivan De Vadder, journaliste à la VRT détaille les deux remarques faites en Flandre par les partis nationalistes. "Premièrement, cette augmentation des salaires minimum est
payée par les contribuables. Ce n'est pas payé par les employeurs: c'est nous tous qui devront payer, et comme les Flamands sont majoritaires en Belgique, c'est eux
qui devront payer la facture. Deuxièmement, avec toutes ces mesures, on ne va pas augmenter le taux de travail, cela veut dire que ce sont les générations futures qui vont devoir payer."
Pour Pierre-Yves Dermagne, vice-premier ministre et ministre de l'Economie et du travail, ce dossier relève avant tout de justice sociale. "C'est pour moi inacceptable qu'un homme ou qu'une femme et souvent des jeunes se lèvent le matin pour aller travailler et gagnent moins de dix euros bruts de l'heure. Cela ne va pas. Ce n'est pas de nature à ce qu'on attire les gens dans le monde du travail. Deuxième élément, cela va surtout bénéficier à un public jeune et ce sont ces jeunes qui vont voir leur revenu augmenter significativement. C'est important qu'ils bénéficient de cela. (...)"
Autre doléance de la Flandre concernant cette hausse de salaire minimum. Selon Ivan De Vadder, le sort du salaire minimum a davantage été un accord politique plutôt qu'un accord social. "Ce n'était pas une concertation sociale, mais plutôt une décision politique. La norme salariale a été décidée par le gouvernement parce que les partenaires sociaux n'étaient pas d'accord. C'est le PS qui a dicté les conditions, qui a remis les négociations sur la table, qui a mis un gros sac d'argent sur la table pour aboutir à un résultat..."