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Plus de 10.000 accidents avec cyclistes en 2023 en Belgique: voici comment les chauffeurs Stib y sont sensibilisés

L’an dernier, en Belgique, on a compté 10.735 accidents corporels impliquant un cycliste. Des chiffres en diminution par rapport à l’année précédente, -6%. La sécurité reste un frein majeur à la pratique de la bicyclette. Pourtant, des initiatives existent pour dépasser ses peurs. On voit lesquelles dans cette séquence Planète Avenir.

La plupart de ces femmes, membres d’une association bruxelloise, enfourchent aujourd’hui un vélo pour la première fois de leur vie. Leur professeur du jour, c’est Cédric Favresse, formateur pour l’association Pro Velo.

Pour débuter, ces femmes commencent par apprivoiser l’équilibre, le freinage... Elles apprennent se sentir à l’aise à bicyclette, d’abord en dehors du trafic. Sabrina a suivi des cours de vélo, dans le trafic, l’an dernier. Depuis, le vélo fait partie de son quotidien. "J'accompagne mon fils à l'école, chaque matin. Les balades du dimanche aussi, chaque dimanche. C'est sacré", explique-t-elle.

Il y a un problème d'infrastructures

Illustration avec la deuxième partie du cours. Une poignée d’élèves se lance dans un tour du quartier. Premier conseil de Cédric : ne pas avoir peur de prendre sa place sur la chaussée. "On peut avoir une portière qui s'ouvre, donc ce qui est très important de manière générale, c'est de toujours prendre un écart d'un mètre", conseille-t-il.

La sécurité à vélo, c’est la responsabilité du cycliste d’abord. Mais l’insécurité naît aussi du manque de pistes cyclables séparées du trafic automobile. "Il y a un problème d'infrastructures, c'est une première chose parce que ce n'est pas facile. Là, on les encadre pour le faire, mais ils devraient le faire tout seul, ça serait compliqué", notre Cédric Favresse.

La sécurité dépend aussi des autres usagers

La sécurité à vélo dépend enfin du comportement des autres usagers de la route. "Par exemple, le fait de frôler un cycliste lorsqu'on le dépasse ou le fait d'ouvrir sa portière quand on s'est garé sans regarder les cyclistes, ce sont vraiment les éléments qui sont cités en premier parmi les plus irritants. Et qui sont aussi les plus dangereux pour les cyclistes", explique Benoît Godart, porte-parole de l'Institut Vias.

L'an dernier, sur le millier d'accidents impliquait un cycliste à Bruxelles, 21 impliqués aussi un bus. Depuis quelques semaines, les futurs chauffeurs de bus de la stib suivent un nouvel exercice dans leur formation: un bus passe à côté d’eux à une vitesse de 30 kilomètres par heure. Il respecte la distance latérale obligatoire en ville, qui est de 1 mètre entre le cycliste et le véhicule qui le dépasse. "Le ressenti, c'est que, c'est impressionnant. On ressent quand même de la peur, enb plus avec le klaxon... Donc il faut faire attention sur la route", avoue Wissam, chauffeur de bus en formation. "Je me mets à la place des cyclistes et je trouve que c'est une bonne activité pour sensibiliser les chauffeurs", ajoute Ismaël, un autre chauffeur de bus en formation.

Se mettre à la place de l'autre

C’est justement l’objectif de cette formation : se mettre à la place de l’autre. "La compréhension de l'autre est essentielle, pour pouvoir vivre en bonne harmonie sur la voix publique. Il faut vraiment que le chauffeur de bus comprenne ce que c'est que d'être un cycliste avec toute la circulation qu'il y a à Bruxelles", souligne Thierry Verkens, gestionnaire de formation à la stib. 

Une initiative analogue est en cours de création avec les agents de Bruxelles Propreté.
 

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