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Créer des vêtements belges et durables, c'est le défi que deux jeunes entrepreneurs se sont lancé

Chaque année, dans le monde, 100 milliards de vêtements sont vendus. Une consommation de plus en plus rapide qui a un coût environnemental: l’industrie du textile pèse plus que l’aviation et le trafic maritime réunis (4 milliards de tonnes de CO2/an). Face à cette fast fashion en provenance d’Asie, des entrepreneurs wallons tentent de relocaliser la production textile en Belgique avec des produits plus durables. 

Relocaliser l'industrie textile, c'est l'objectif de Jean Seyll. Ce jeune entrepreneur s'est lancé dans la création d'une marque de vêtements, faits à partir d'un textile tissé dans le nord de la France avec du fil qui vient d'espagne. "C'est du 100% recyclé. On a une partie du coton recyclé qui provient d'anciens vêtements, de déchêts, qui sont normalement brûlés et une autre partie qui vient de bouteilles en plastique", explique le jeune entrepreneur. 

Jean Seyll a lancé sa marque l'an dernier avec des t-shirts et des pulls fabriqués dans des entreprises de travail adapté, par des personnes atteintes d'un léger handicap ou en réinsertion socio-professionnelle. "Tout ce qu'on peut faire en Belgique, on le fait, et cette chaîne de valeur, elle nous permet d'avoir un vêtement qui a fait 1.800 kilomètres maximum. Comparé aux 65.000 kilomètres parcourus par un jeans d'une grande marque, c'est tout de même une grosse plus-value"

90% des vêtements consommés par les Européens sont produits en dehors de l'Europe

Mais produire en Belgique a un coût. Le salaire minimum est 2 fois plus élevé chez nous qu'au Portugal, et 15 fois plus grand qu'au Bangladesh. Résultat, le pull de Jean coûte 88€, contre une trentaine d'euros dans une grande chaîne. Un choix assumé, car le but est de faire revivre l'industrie textile locale. "90% des vêtements consommés par les Européens sont produits en dehors de l'Europe. alors que c'était seulement 30% en 2004", justifie Jean Seyll. 

Un autre jeune entrepreneur a fait le même pari, Antoine Giansante. Chez lui, c'est 120€ le pull, mais il mise sur la durabilité du tissu, plus épais, avec des coutures renforcées. "C'est beaucoup plus de travail, mais on sait que ce sera plus solide", déclare Corinne Delrue, couturière. 

D'ailleurs, les pulls sont uniquement disponibles en pré-commande. Ainsi, ils ne produisent que ce qui est nécessaire pour leurs clients. 

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Commentaires

1 commentaire

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  • Je connais la marque OPTE. C'st vraiment du "très beau de très belle qualité", mais c'est aussi forcément "très cher"... Dès lors, ces belles initiatives n'habilleront que quelques nantis bien pensant et ne risquent pas beaucoup d'intéresser la grande majorité.. Mais nous devons saluer ces jeunes entrepreneurs qui osent malgré tout (re)faire de la belle qualité "locale"... comme avant..!

    Gérard G
     Répondre