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Le nombre de vols à l'étalage en Belgique a atteint l'année dernière son plus haut niveau depuis dix ans.
De plus en plus de commerçants imposent eux-mêmes un dédommagement au voleur pris en flagrant délit, sans que la police n'intervienne. C'est ce que rapporte Buurtsuper.be, l'organisation des exploitants de supermarchés indépendants d'Unizo, qui demande aux négociateurs du gouvernement fédéral de faire du vol à l'étalage une priorité.
L'année dernière, la police a enregistré 24.021 vols à l'étalage en Belgique, a indiqué Buurtsuper.be ce lundi, sur la base des statistiques de la criminalité pour l'année 2023. Il s'agit d'une légère augmentation de 3,24 % par rapport à l'année précédente, pour atteindre le niveau le plus élevé depuis dix ans. "Sachant que seuls 11% des vols sont effectivement signalés par les commerçants, le nombre réel de vols est un multiple du nombre de signalements", a déclaré Luc Ardies, directeur de Buurtsuper.be.
Dans une enquête réalisée par l'organisation, neuf propriétaires de magasins sur dix déclarent être confrontés à un vol chaque semaine. "Le découragement dans le secteur est particulièrement élevé", a ajouté Luc Ardies. Il souligne que l'impact sur les commerçants touchés est "énorme". "Les études montrent que le vol à l'étalage fait perdre jusqu'à 1% du chiffre d'affaires", ajoute-t-il. "En conséquence, jusqu'à la moitié du bénéfice net peut être perdue".