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Vous le voyez à la caisse de votre supermarché : les prix ne cessent d’augmenter. Même si certains produits connaissent enfin une diminution, le panier d’achat avec les produits de base a augmenté en moyenne de 27% depuis janvier 2022. Mais est-ce aussi le cas chez les petits producteurs locaux?
Carl De Bie, fermier à Ittre, propose des prix qui sont tantôt équivalents, tantôt plus ou moins chers que ceux qu'on trouve en grande surface. "Par exemple, on vend un fromage style camembert, on le vend 25 € du kilo et c'est des prix équivalents à ce que vous allez retrouver en grande surface", nous montre-t-il.
Évidemment, l'inflation se fait aussi sentir chez lui. Le mois dernier, il a d'ailleurs dû augmenter le prix de ses œufs. Mais c'est toujours son coût de production qui dicte ses prix. "On calcule vraiment ce que ça nous coûte à fabriquer. Donc évidemment, comme on est une filière plus courte où il y a moins d'intermédiaires, l'impact de l'inflation se ressent moins, peut-être, chez nous", explique l'agriculteur.
Des intermédiaires qui peuvent expliquer la différence de prix. Mais pour Thomas Demonty, conseiller à la Fédération Wallonne de l'Agriculture, l'élément principal reste la rémunération de l'agriculteur : "Si ses coûts de production, l'alimentation qu'il peut donner à son bétail ou le prix des semences pour les céréales augmentent, normalement, s'il le vend en circuit court, il doit pouvoir en tenir compte dans la construction de son prix", assure-t-il.
Aujourd'hui, les petits producteurs arrivent donc à proposer des prix concurrentiels à ceux des grandes surfaces, avec une qualité bien souvent supérieure.